lundi 8 novembre 2010

Quand Nicolas Sarkozy se moque ouvertement des creusois !

Le sujet de la radiothérapie de Guéret aura décidément fait couler beaucoup d'encre, et vraisemblablement, ce n'est pas fini.

Le Mercredi 13 Octobre dernier, 210 élus creusois sont montés à Paris, pour apporter 58 000 cartes postales signées par la population afin de manifester pacifiquement pour la ré-ouverture du Centre de Radiothérapie de Guéret.

Jamais, auparavant, les creusois ne s'étaient montrés aussi soudés et unis pour une cause. La ré-ouverture du Centre de Radiothérapie fait l'unanimité auprès de la population et des élus, qui font corps face à l'adversité étatique et aux critères bureaucratiques qui animent cette dernière dans la décision ô combien arbitraire de fermer l'établissement creusois. La démonstration de l'utilité publique de ce service a été faite depuis bien longtemps.

Nos élus qui se déplaçaient afin de faire entendre aux autorités, la voix de leurs administrés, à l'instar des femmes de la Révolution qui allèrent chercher le roi à Versailles, furent reçus par les forces de l'ordre. Des méthodes que l'absolutisme d'antan n'aurait pas renié.
Quelle preuve de despostisme que d'envoyer des militaires à la rencontre des représentants du peuple ! Quelle dérive dans l'exercice et l'expression du pouvoir !

Nos élus, réunis au sein de l'Association des Maires et Adjoints de la Creuse, ont décidé après leur Assemblée Générale, de transmettre un courrier au Président de la République afin de leur faire part de leur indignation et de leur motivation à continuer le combat.

Et que dire de la réponse de ce dernier, impersonnelle, vulgaire, indigne de la stature que suggère une fonction aussi prestigieuse, que d'autres, avant lui, ont tenu avec beaucoup plus de classe et de panache !

Face à ce combat où il est véritablement et raisonnablement question d'humanitaire, que les creusois mènent comme un seul homme, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, n'a pas daigné répondre en son nom, laissant cette tâche à un obscur chef de cabinet, dont le texte, empreint de conformisme et de dédain sonne comme une insulte à la face de la population creusoise.
Cynique, notre président n'a fait que prendre acte de la missive de nos élus, sans plus de commentaire, ni intérêt. Quelle mépris au regard d'une mobilisation sans précédent de notre population. Car, pour qui vit en Creuse, il n'est pas difficile de constater les carences structurelles de notre département, et la faiblesse de l'offre qui est la notre en matière médicale. C'est dire l'âpreté qui prévaut à la vie des creusois, et dire le destin que l'Etat nous prépare.
la réponse de Nicolas Sarkozy.

Un sentiment d'abandon et d'irrespect transpire de cette lettre qui ressemble à s'y méprendre à une fin de non recevoir de la part de Nicolas Sarkozy, qui compte surement sur un essouflement de la mobilisation.

Et pourtant, le combat n'est pas terminé. Nous, creusois, n'avons pas le droit de lâcher prise dans ce bras de fer. Car perdre ce combat, c'est perdre d'avance ceux que nous aurons à mener prochainement pour la sauvegarde de l'équilibre de nos territoires, pour la sauvegarde de nos services publics, pour la défense de notre ruralité, et de notre population.

Parce que le sujet de la Radiothérapie est une question de nécessité publique qui doit rassembler par delà les clivages et les différences, moi, en tant que démocrate, j'affirme au Président de la République et à qui veut l'entendre, que je n'abandonnerai pas cette cause, noble, parce que je respecte et que j'aime mon pays, mes concitoyens, et que je désire ce qu'il y a de mieux et de plus juste pour eux.

2012 approche, la fin de notre calvaire aussi...

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