mercredi 27 mars 2013

Discours du 21 Mars 2013 : Des Principes et des Valeurs.

Intervenant récemment à l'occasion de l'Assemblée Générale de l'association Aubusson Avenir, j'ai eu l'opportunité d'y prononcer un discours que je vous propose de découvrir ci-après.
Il est question d'Aubusson, du sud creusois, des territoires ruraux, mais il y est surtout question de valeurs et d'espoirs, deux notions fondamentales sur lesquelles l'avenir peut se bâtir.






Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Mes chers amis,

Laissez-moi vous dire, en préambule, le privilège et le plaisir que j’ai, à pouvoir m’exprimer ici, une fois encore, devant vous ce soir.

Ce soir, j’ai prévu de vous parler d’Aubusson, bien sûr, du sud creusois, plus généralement, de l’idée que je m’en fais, des souvenirs que j’en tiens, des ambitions que nous devons lui prêter.

Le Sud creusois, c’est un peu ma patrie. Laissez-moi vous dire que j’y ai passé l’essentiel de ma vie. Petit-fils et fils d’enseignant, j’ai d’abord vécu à St Agnant Près Crocq, puis à Boussac, avant de revenir sur Aubusson en 1996, et n’en partir qu’à l’occasion de mes études supérieures.

Vous l’aurez donc compris, je suis, comme on dit, un enfant du pays, né sur les pentes de la Haute Marche Combraille et j’aime à le revendiquer. J’ai pour cette terre un amour incommensurable. Laissez-moi vous en dire quelques mots, simples et tirés de mes souvenirs :

C’est une terre abrupte et exigeante, authentique et pudique, entière et généreuse, simple et saine. J’aime encore à m’y ressourcer, à aller m’y promener avec ma fille.
Tous les qualificatifs que je viens d’énumérer devant vous sont autant de valeurs indispensables dont il est besoin pour appréhender le monde d’aujourd’hui, avec ses difficultés, et ses vicissitudes.

"Je dois à cette Creuse qui m'a tant donné, et à laquelle, j'ai en toute humilité, envie de rendre."
Tout cela pour vous dire que ce discours, c’est aussi le moyen pour moi de vous parler de valeurs, souvent essentielles dans la maturation d’un homme. Les valeurs sont les éléments fondamentaux qui forgent une personnalité et qui permettent à chacun de traverser son chemin dans la vie.

Mes valeurs, je les tiens d’un contexte ; de l’éducation de mes parents bien entendu, mais je les tire aussi de la terre où j’ai vécue, dont je tiens mes racines, elles sont ancrées en moi pour toujours et constituent ce sur quoi je m’appuie quotidiennement pour avancer dans la vie, dans le respect de grands principes.

Ces principes, je les applique pour chaque chose que j’entreprends. Je les tiens de la Creuse, et je suis parfaitement conscient de ce que je dois à cette Creuse où je réside, qui me fait vivre, où je travaille, où j’ai fondé ma famille, et que je ne quitterai pour rien.
Parmi ces principes, il y a notamment celui de redevabilité qui consiste à toujours savoir ce que l’on doit et à qui on le doit. Et je dois beaucoup à cette Creuse qui m’a tant donné, et à laquelle, j’ai, en toute humilité, envie de rendre dans la mesure de mes capacités, et de mes aptitudes.

Notre territoire souffre, et j’éprouve une colère sincère et non dissimulée en le voyant souffrir, de façon aussi discrète et insidieuse, mais pas moins brutale.

La Creuse de mon enfance, je l’ai encore parfaitement en mémoire. Elle était animée, elle était attachante, elle était belle, elle était fière, elle vivait. En gros, elle existait par elle-même.

La Creuse d’aujourd’hui est toujours belle, je l’aime toujours autant ; elle est toujours aussi attachante. Mais elle n’est plus ce territoire que je connaissais.

Ces derniers jours, j’ai profité de mes vacances, dont je précise qu’elles sont rares, et toujours passées dans le département, pour sillonner les parcours de mon enfance.

Là où autrefois on entendait des voix et du bruit, il n’y a plus aujourd’hui que du silence et du vent. Ce fut un vrai choc pour moi. C’est comme si le temps s’était arrêté, si la vie s’y éteignait petit à petit.
C’est quelque chose d’absolument insupportable pour moi, et je me refuse à imaginer que ce Destin soit inexorable.

Et les creusois dans tout ça ? Ils sont comme ils étaient avant, très dignes, même dans la difficulté.
Vous savez, et je suis très bien placé pour en parler, les creusois ne se plaignent pas, ou peu. Ils sont souvent très pudiques. Les creusois, quand ils sont malades, ils ne viennent pas vous voir quand ils ont mal, non. Ils viennent quand la douleur devient trop insupportable, trop intolérable. Et c’est cela que je veux exprimer aujourd’hui : la souffrance d’un monde rural que l’on dédaigne, et que l’on toise pompeusement !

Qu’on se le dise, on n’achète pas les ruraux en leur faisant la charité, mais on les honore en leur donnant une dignité !

  "Une société ne peut être jugée que sur la façon dont elle traite ses éléments les plus fragiles."

La dignité est une vertu, celle qui permet à chacun de pouvoir exister et s’exprimer dans la société au travers de ses aptitudes, de son travail ou de sa contribution à l’impôt.

Une société ne peut être jugée que sur la façon dont elle traite ses éléments les plus fragiles. Une société ne saurait être bonne si elle leur fait l’aumône, en revanche, elle s’honore si elle offre les moyens à chacun de pouvoir s’entreprendre et exister par soi-même.

Une société qui ferait de la misère humaine, savamment entretenue, son fond de commerce électoral n’aurait rien à envier à ces régimes que nous sommes si prompts à dénoncer parce qu’ils maintiennent leur peuple dans l’ignorance, de peur qu’il puisse un jour être suffisamment libre pour prendre le pouvoir.

Il y a des moments où j’ai cette cruelle impression pour le monde rural, et pour notre sud creusois en particulier.
J’ai l’exemple de ce territoire de l’Ardèche où l’ARS Rhône-Alpes a décidé de ne plus rémunérer les gardes de nuit des médecins, incitant le maire d’une de ses communes à prendre, par provocation, un arrêté interdisant à ses administrés d’être malades la nuit.

Très symbolique d’un monde rural à qui l’on prend sans trop donner. Cela me fait dire aujourd’hui qu’il faudra bien un jour que les ruraux s’élèvent pour faire entendre leur droit au respect de leur dignité.

Et Aubusson dans tout cela me direz-vous ?

Et bien si les ruraux ont besoin d’un catalyseur, le territoire a lui, besoin d’un moteur pour avancer.
Il faut comprendre d’entrée de jeu que la grandiloquence de certains chiffres annoncés à grands renforts de médias et de projets abstraits, ne saurait masquer d’autres chiffres qui témoignent de la réalité quotidienne dans laquelle sont plongés les aubussonnais. Et cette réalité est sans appel : Aubusson est engagé depuis une vingtaine d’années dans un processus de décroissance urbaine qui en qualifie le déclin.

Aubusson, traumatisé par la fermeture de Philips, accumulant un retard certain sur le plan structurel et infra-structurel, pris dans un développement à deux vitesses du département, s'est retrouvé entraîné dans une vague de décroissance urbaine aux manifestations multiples, tangibles et concrètes.

Dans une campagne, clairement identifiée comme fragile, la rupture causée par ce phénomène dans l'équilibre socio-économique du territoire s'est traduit par le dépeuplement de la ville, révélant ainsi l'incapacité du pouvoir à offrir les conditions du maintien des populations. Ainsi, Aubusson, plus de 5.000 habitants à l'époque, est passée sous la barre symbolique des 3.900 habitants lors de la publication des derniers chiffres.

Ce type de décroissance qui frappe nos territoires a des effets négatifs sur les populations, conduisant dès lors à une détérioration progressive des conditions de vie ; nous observons ainsi quotidiennement une dynamique régressive sur les plans démographique, économique et social.
Le diagnostic santé de notre territoire, rendu par l'ORS (Observatoire Régional de Santé) atteste parfaitement de cet état de fait, faisant d'Aubusson un territoire en souffrance, par ailleurs défavorisé. Tous les signes concrets d'un déclin qu'il serait fort malheureux de nier.

"Oui, Aubusson doit être le moteur, la locomotive du sud creusois. En ce sens, je crois en le concept de grand sud, non construit au gré des amitiés partisanes et connivences politiques."

Ce déclin s'accompagne d'une perte de revenus, liée autant à l'absence de création de richesses, qu'à une érosion progressive du potentiel fiscal. Des revenus qui sont autant de ressources financières pour les administrations et autres services publics, ce qui compromet dès lors fortement les possibilités de contrecarrer les effets négatifs du phénomène de décroissance sur la population.

Les fermetures de classe et d'options pour nos établissements scolaires, et la précarisation de l'offre sanitaire sont autant de phénomènes inhérents à cette problématique et qui constituent une réalité indiscutable du bassin aubussonnais.

J’ajouterais sur ce point précis qu’en matière de dynamisation d’un territoire, trois critères sont conventionnellement retenus :

  • La croissance démographique qui compose un mouvement naturel qui rend compte de la vitalité d'un territoire, avec un solde migratoire qui exprime le degré d'attractivité d'une commune. A Aubusson, ce solde est négatif.
  • La croissance de l'emploi, qui est un facteur puissant d'attraction et de fixation de la population, qui exprime le dynamisme des entreprises et celui des collectivités qui mettent en oeuvre les instruments de croissance. Nous concernant, quand le secteur sanitaire et social est le premier employeur d'une ville, des questions sont à se poser sur l'orientation que l'on entend donner à notre avenir. 
  • La présence d'équipements collectifs, financés par la collectivité, et qui offrent des conditions de vie comparable à celle des citadins (logement, écoles, santé...).

Dès lors, je pense qu’au vu de ces différents éléments, concrets et factuels, chacun jugera de la spirale dans laquelle se trouve Aubusson à ce jour. Et chacun comprendra que lorsque le moteur est grippé, il est bien difficile pour la machine d’avancer.

Oui, Aubusson doit être le moteur, la locomotive du sud creusois. En ce sens, je crois en le concept de grand sud, dont j’ai eu l’occasion de tracer les contours dans un article publié dans le journal de l’association.
Nous le savons, nous traversons une période de crise qui exige beaucoup de courage, de transparence et de vérité. C’est une période qui nous oblige à porter un regard lucide sur le monde qui nous entoure, qui nous oblige à emprunter les chemins de l’exigence, particulièrement envers nous-mêmes. Une période qui oblige aux choix et orientations à donner à nos territoires.

Nous vivons une période de troubles qui va faire résonance sur les finances publiques, sur les dotations aux établissements publics. On le sait, cela a été annoncé, des coupes auront lieu dans les dotations aux collectivités territoriales. Ce qui revient à comprendre, que demain, pour un temps au moins, nous disposerons de moins de moyens que nous n’en avions hier, et même que nous n’en avons aujourd’hui.
Les territoires l’ont bien compris. On le voit avec la montée en puissance de la Communauté d’Agglomération de Guéret.

C’est pour cela qu’il est important de fédérer le sud creusois ; un sud creusois qui souffre d’un développement à deux vitesses de notre département, et qui appelle à un ré-équilibrage.

Ne nous y trompons pas, l’avenir est aux communautés élargies, à la coopération stratégique et prospective, et cela passe par la mutualisation des moyens et des compétences.
Cette communauté doit être élargie au-delà des frontières actuelles de la Communauté de Communes Aubusson-Felletin dans une logique de solidarité et de développement, dans le respect des attentes et des besoins de la population, sans laisser qui que ce soit au bord du chemin.
Aubusson ne doit pas y jouer un rôle centralisateur, mais doit en être le catalyseur, doit en donner l’impulsion. 
Ce grand sud ne doit pas se construire au gré des amitiés et connivences politiques, idéologiques ou partisanes.
Ce Grand Sud dont on parle, doit se construire sur les bases de projets structurants qui vont dans le sens de l’intérêt général, et répondre à des besoins quantifiés et concertés.

"Placer l'intérêt général au coeur des préoccupations."
La concertation est la base du débat, dont émergent les idées qui rassemblent. Parce que ne perdons pas de vue que dans des situations comme celle que vit notre territoire, il y a des sujets qui rassemblent bien davantage qu’ils ne séparent. 

Cette concertation naît d’une certaine vision de ce que doit être le débat public, loin des clivages et des calculs politiciens qui conduisent à l’impasse du sectarisme.
Nous devons rénover et assainir la pratique du débat, qui ne doit plus consister en un affrontement stérile, mais qui doit aboutir à un consensus. Cela exige d’instaurer un climat de confiance fondé sur l’ouverture, le dialogue et l’écoute, le tout sur fond d’un respect réciproque. Ce sont là, les conditions essentielles pour un débat démocratique serein, apaisé et de bon sens.
N’oublions pas que le bon sens doit prévaloir pour toute chose, pour chaque décision, car il place l’intérêt général au cœur des préoccupations. 

Tellement évident dit comme cela. Mais dans les faits, quand est-il réellement ? Avons-nous toujours mené les débats avec dignité, et avec respect ?

Je profite d’ailleurs de l’instant pour exprimer mes respects les plus sincères aux salariés de la Clinique de la Croix Blanche dont on a trop peu parlé jusque là, et que nul n’a jamais félicité dans aucune allocution, pour la qualité de leur engagement dans les missions de service public qu’on leur a confiées, particulièrement dans le cadre du service des Urgences.
Je pense à ces femmes et ses hommes qui n’ont jamais failli dans leurs missions, et qui ont répondu avec courage et professionnalisme à leurs obligations en matière de sécurité sanitaire. Pour bien les connaître, je sais personnellement à quels sacrifices ils ont dû consentir pour maintenir la permanence des soins sur le territoire.
Nous leur devons le respect et nous avons le devoir d’être  vigilant et attentif à leur devenir, et à ce que l’on respecte leur dignité humaine.

Vous l’aurez compris, le respect de l’humain doit être au dessus de toute autre considération. Et il faut être intransigeant sur ce point.
Pas de place pour le favoritisme, pas de place pour le clientélisme, pas de place pour le partisanisme, pas de place pour le sectarisme !
Aubusson, les chiffres et les faits le prouvent est engagé dans une spirale qui lui a fait perdre des centaines d’habitants, voit son tissu socio-économique fragilisé, voit son environnement structurel réduit à peau de chagrin.

N’oublions jamais que la Vérité ne s’invente pas, la Vérité existe ; il n’y a que le mensonge que l’on invente. Et la seule réalité qui compte et qui témoigne de la Vérité, c’est le quotidien des aubussonnais !

Leurs préoccupations et leurs attentes doivent être au cœur de nos réflexions et de nos ambitions. L’avenir s’écrit dès maintenant.

"La vision, avant les programmes."
 
Vous l’aurez compris, j’ai, pour ce bassin de vie qu’est Aubusson, pour sa périphérie, pour le sud creusois dans son entier, un indéfectible amour. J’en ai des souvenirs forts, transmis par les miens, par nos anciens, par ceux qui aujourd’hui sont la mémoire de notre Histoire.
Je ne veux pas être, lorsque je serai au crépuscule de ma vie, celui qui lorsqu’il parlera de ses souvenirs de la Creuse à ses petits enfants, n’aura rien à décrire. Je ne veux pas voir ce territoire mourir ou le voir réduit à l’état de réserve naturelle.

Ce que je veux voir, c’est Aubusson, lancé dans une dynamique de reconquête économique, de reconquête démographique d’offre de services et de soins, afficher une dynamique associative entraînante, après 12 années de déclin.
Je veux voir Aubusson redevenir une ville phare pour le Sud Creusois, je veux voir la vie s’y perpétuer, je veux croire en un renouveau, en cette vision.

N’oubliez jamais que tous les programmes doivent être précédés d’une conception des choses, d’une vision pour le territoire. Car sans vision, il n’est pas de programme qui tienne.

L’élection municipale qui nous attend est l’occasion offerte de ce renouveau.
C’est l’opportunité d’apporter, loyalement et proprement, notre enthousiasme au seul service de notre territoire, Aubusson bien sûr, mais aussi, à travers lui, le Sud Creusois.
Cette élection ne doit pas être le moment de foires d’empoignes, où s’expriment davantage les inimitiés, que le débat contradictoire.

Nous ne nous présentons pas contre un homme qui serait à abattre, nous nous présentons pour faire émerger un projet porté par tous les aubussonnais.
Ne voyons pas l’élection comme l’affrontement d’un camp contre un autre qui séparerait inexorablement la communauté en deux, au profit d’un ensemble majoritaire qui ne saurait peut-être pas respecter la minorité qui s’oppose à lui. N’oublions pas que l’opposition est là pour stimuler le pouvoir, pour imposer des remises en cause.
Il est fondamental d’aborder l’élection municipale comme le moyen de rassembler et d’unir les aubussonnais.

Et pour cela, nous aurons besoin de toutes les forces vives de notre territoire. Toutes les compétences sont les bienvenues, sans sectarisme, ni idées reçues.
C’est cela le mot d’ordre que nous devons mettre en avant au moment de désigner ceux qui seront les représentants de la Cité : compétence et désintéressement, afin d’éviter notamment tout conflit d’intérêt.

Je crois en ce rassemblement des forces vives et des compétences, je crois que seul lui pourra nous permettre de redresser notre ville, avec force, talent, abnégation et courage.
Je conclurais mon propos en constatant que pour l’instant j’ai le privilège de la jeunesse. Je ne perds pas, ni mes idéaux, ni mes rêves, ni mes aspirations. Cette jeunesse me permet de nourrir une fois inébranlable en Demain, d’avoir confiance en l’avenir. C’est un message d’espoir que je viens vous délivrer.

Nous serons les élus de ce rassemblement, nous serons les élus de ce courage, nous serons, pour vous et avec vous, devant les aubussonnais rassemblés, les élus de cet espoir.

2 commentaires:

  1. Philippe PETIT7 avril 2013 à 18:12

    Votre discours Monsieur CHARVILLAT me semble emprunt d'une volonté sincère d'agir sur ce territoire mais en terme d'action, à moins que j'ai mal lu, je n'en voit point.
    Le constat, chacun de nous peut le faire et il ne faut pas être grand clerc pour constater que la population diminue, vieillit et que l'activité économique est en chute libre.
    On ne mobilise personne sur un constat, ni avec des paroles mais au contraire sur des idées qui sont mises en action, maintenant et non demain ou après demain. Le temps du politique n'est pas celui du citoyen qui chaque jour doit vivre et travailler sur ce territoire du Sud Creusois.
    Le Grand Sud n'a aucune identité à ce jour, la population est diverse et n'a pas les mêmes objectifs.
    La ville, les petits bourgs ne sont pas dans la même problématique que la population de notre campagne.
    Mais tous sont attachés à cette terre, qu'ils y soient nés ou non.
    J'ai quelques idées pour que ces diverses populations puissent agir ensemble et trouvent pour chacune un intérêt financier, économique et même familial.
    Mais "le politique" se méfie du citoyen qui agit avec désintérêt et sans ego, car il a toujours en tête qu'on veut lui prendre sa place. Il ne peut pas concevoir, imaginer qu'il ne peut pas en être autrement.
    C'est désolant, affligeant mais tellement réel.

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  2. Merci Philippe pour ces remarques.

    Fonctionnons par étape, cela vaut mieux que la précipitation.
    Les constats sont toujours le préalable à la vision, et la vision, le préalable aux programmes.
    Mieux vaut cela que le déballage d'un catalogue d'intentions fondé sur le néant.
    Comprenons aussi en préambule l'importance majeure que tiendra l'intercommunalité dans les rouages de demain, qui détiendra les compétences à l'animation du territoire.

    Oui, le constat paraît simple à faire, mais il faut avoir l'honnêteté de le faire, et l'humilité de le reconnaître. Encore que je présume d'avance, que la grandiloquence des discours de certains parviendront à laisser entrevoir une réalité différente de celle que j'énonce... A voir...

    Oui, je suis d'accord pour dire que le grand sud n'a pas encore d'identité, et que sa mobilisation relève d'une d'une dentelle méticuleuse à tisser, qui repose sur des projets structurants qui répondent à des besoins objectivement quantifiés. Je vous renvoie à ce titre à l'article que j'ai rédigé sur le sujet :
    http://democrate23.blogspot.fr/2012/12/de-lidee-dun-grand-sud.html

    J'abonde dans votre sens lorsqu'il s'agit de remettre le citoyen au coeur du débat, parce que j'estime que le politique, avant tout, est citoyen de son territoire.

    Le lien entre les deux est indissociable, le citoyen étant l'acteur de terrain indispensable à l'émergence d'idées et de novation.

    La démarche de mon discours est de faire entendre une nécessaire évolution qui entend de libérer le territoire de ses carcans, libérer l'action citoyenne de mauvaises habitudes locales. Le politique doit mettre en marche les leviers nécessaires à l'expression citoyenne, cela passe par une démarche d'écoute, de dialogue, d'échanges et d'actions.

    Je ne considère pas le politique comme une fin, mais comme un moyen. Le politique n'a pas les honneurs, avant cela, il doit avoir en tête qu'il est en charge de responsabilités à l'égard d'un territoire et d'une population, et avancer en conscience de tout cela. L'ouverture et l'attention aux autres est l'essence même de la fonction de l'élu local

    Rappelez-vous cet extrait :
    "Et pour cela, nous aurons besoin de toutes les forces vives de notre territoire. Toutes les compétences sont les bienvenues, sans sectarisme, ni idées reçues.
    C’est cela le mot d’ordre que nous devons mettre en avant au moment de désigner ceux qui seront les représentants de la Cité : compétence et désintéressement, afin d’éviter notamment tout conflit d’intérêt."

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