samedi 16 juillet 2016

Nice : De l’horreur de l’excès.



Bien que de temps en temps légitime, la colère est toujours mauvaise conseillère. Elle est au cœur de réactions passionnelles, souvent excessives.
Et c’est bien d’excès dont il est question autour des commentaires relatifs au drame que nous venons de vivre à Nice.
Pourtant le droit à l’excès doit avoir ses propres limites, celles de la raison. L’excès n’a que trop fait dire, par delà la colère et la tristesse que chacun peut entendre, des choses terribles, susceptibles de mettre un peu plus à mal le peu d’équilibre et de cohésion qui demeurent entre chacun dans notre pays.
Laisser entendre que le terrorisme serait exclusif, qu’il ne concernerait que nous, qu’il n’aurait qu’un seul visage, relèverait d’une contre-vérité certaine qui nierait la nature même de ce qu’est le terrorisme, quel qu’il soit. Nous sommes aujourd’hui dans un contexte de terrorisme mondialisé qui peut menacer chaque ville, chaque territoire. Aujourd’hui, nul ne semble être à l’abri.
Il est l’expression violente d’une dérive, d’excès, d’extrémismes. Le terrorisme n’est pas que fondamentaliste, ou islamiste, il a de multiples visages, mais toujours une même expression.