vendredi 29 avril 2011

A n'y rien comprendre.

L'après cantonale semble dure à digérer à Aubusson, où l'actualité politique ne désemplit pas ces dernières semaines, entre déclarations tapageuses, attitudes contradictoires voire incohérentes, et absences tout aussi remarquables que remarquées, petit tour d'horizon de notre microcosme aubussonnais où la frustration semble (dé)faire son oeuvre, aux dépends du bon sens...

  • Chapitre Intercommunalité.
Voici une thématique qui a surement coûté l'élection cantonale à Michel Moine, et qui ne manque pas en ces périodes de redécoupage des Com-Com (CDCI) d'animer la controverse.
Au sortir de deux conseils communautaires décrits comme importants, le Président de la Communauté de Communes Aubusson-Felletin se fait fort d'avoir fait voter le Compte Administratif de 2010, mais également le budget de 2011 à l'unanimité.
Les chiffres présentés témoignent en effet de la bonne santé financière de la Com-Com, dévoilant un nouvel excédent financier.


Toutefois, il eut été encore plus sincère d'évoquer les futures perspectives fiscales pour les communes concernées, qui laissent augurer un avenir beaucoup moins flatteur...
Bien évidemment, il est facile de parler d'unanimité et d'absence de velléité de départ de la Com-Com, lorsque l'on sait notamment que la prise en charge des frais d'entretien de voirie est très importante, en particulier pour nos petites communes rurales, dont les budgets municipaux ne sauraient supporter de telles charges... Bref, cela pour dire, qu'ici comme ailleurs, il est des unanimités, beaucoup moins unanimes qu'il n'y paraît... Une tendance étayée par l'édition locale du journal La Montagne, décrivant Aubusson comme "un repoussoir" faisant peur aux autres Com-Com qui ne pensent qu'à une seule chose : "ne pas la rejoindre" !
La raison : "la crainte des dépenses à venir..."
  • Participation à la Communauté d'Agglomération de Guéret.
Le Président de la Communauté de Communes Aubusson-Felletin indique réfléchir aux conditions de participation à la Communauté d'agglomération de Guéret, en raison de la dynamique économique prédite au territoire de la ville-préfecture qui trouverait chez nous sa concrétisation au travers de cette adhésion. Michel Moine ne voit pas "de meilleure façon de contrebattre la crainte d'un développement économique différencié, à plusieurs vitesses entre le nord et le sud du département".

Si le volume d'habitants semble entrer en cohérence avec l'idée que l'on peut se faire en matière de communauté d'agglo, il paraît néanmoins difficile d'envisager que cette dernière s'étende sur 43 kms à son sud... D'autant qu'il existe des différences importantes, tant sur le plan culturel, géographique que structurel entre les deux zones qui paraissent difficilement compatibles dans une telle structure.
Par ailleurs, pas certain non plus que les acteurs économiques locaux ne comprennent cette démarche et y voit une quelconque cohérence, pouvant légitimement interpréter cela comme une mise en vassalité d'Aubusson vis à vis de Guéret.

Plus troublant encore, ce soudain revirement de position... En effet, dans la presse locale (20/12/2010), au coeur de l'hiver dernier, Michel Moine se faisait le défenseur "d'un développement harmonieux du territoire, s'opposant à la vision qu'ont certains, à Guéret notamment d'un Sud Creusois réduit à sa seule fonction résidentielle (...) Il n'est pas normal de concentrer toute l'activité économique de la Creuse en bordure de la N145."
Le maire d'Aubusson, dans un courier adressé au préfet en date du 15 Novembre 2010, précisa en outre que "si la RN145 est un vecteur incontestable d'irrigation, notamment économique du Nord du département, je m'interroge sur la pertinence de tout y concentrer, notamment les équipements structurants pouvant contribuer à un développement harmonieux du territoire".

Si j'adhère complètement à ces propos qui relève du bon sens, et de la justice, et de la cohésion sociale, qui se faisaient l'echos de la volonté d'un développement local, "autonomisé", je m'interroge désormais sur ce revirement qui demande certains éclairages. Est-ce là le reflet d'une incapacité à répondre à cette problématique ? Est-ce la traduction d'un manque cruel d'imagination, d'idées... de moyens... Ou y-a-t-il des raisons plus tortueuses et obscures ? Ou alors, notre édile aurait-il perdu la Foi ?
Affaire à suivre...

  • La Cité de la Tapisserie.
Le Comité du Syndicat Mixte de la Cité Internationale de la Tapisserie et de l'Art Tissé s'est déterminé à une large majorité en faveur du site de l'ENSA au détriment de la friche Sallandrouze, pour accueillir le site de la Cité de la Tapisserie.

Un choix de raison et économique qui semble relever du bon sens, représentant en effet une économie chiffrée de l'ordre de 3 millions d'Euros par rapport à l'usine Sallandrouze. Un choix vivement contesté une fois n'est pas coutume, par Michel Moine, entré dès lors en conflit ouvert avec l'Etat, mais également avec le Conseil Régional, et le Conseil Général.
Le Maire d'Aubusson fustige ce choix qu'il qualifie de "déplorable", dénonçant un contexte de voie d'accès interdisant l'accès des bus et la bonne circulation des véhicules des visiteurs, et précisant également l'impossibilité de réalisation des parkings nécessaires. Or nous rappellerons volontiers qu'un parking doit être édifié sur l'esplanade Charles de Gaulle, située à moins de 300 m du site, et qu'il existe également un parking à la Gare Routière, où se garent d'ailleurs les bus touristiques, situé lui à 500 ou 600 m du site. Une distance qui ne semble pas particulièrement rédhibitoire pour la fréquentation touristique. Par ailleurs, cette implantation peut permettre aux touristes de déambuler en ville et découvrir les trésors de notre centre-ville.

Chacun comprendra dès lors la pertinence de ce choix, d'un point de vue économique et stratégique. Michel Moine l'avait d'ailleurs lui-même bien compris, puisque dans sa première mouture, il avait défendu l'hypothèse de ce site. Un nouveau revirement qui laisse songeur...

  • Cérémonie du souvenir de la déportation.
Chacun pourra regretter l'absence du Maire d'Aubusson à l'occasion de la cérémonie du Souvenir de la Déportation. Une absence particulièrement remarquée, et déplorée par les familles des déportés et des anciens combattants.
Cette cérémonie est d'une importance qui ne se justifie même pas, en raison du devoir de mémoire collectif qui nous incombe.



Le poids de l'histoire est écrasant. C'est à partir d'hier que se construit l'avenir, et il est capital pour le futur de se souvenir et de mesurer les horreurs et erreurs d'autrefois, afin de ne pas les répéter. C'est là un devoir auquel nous ne pouvons nous soustraire. Visiblement, ce n'est pas le cas pour tout le monde...

lundi 25 avril 2011

De l'espoir, des valeurs...

C'est en substance le message délivré par l'économiste Michel Godet qui fit l'honneur aux felletinois et autres creusois de sa présence à l'occasion d'une conférence tenue par ce dernier dans la cité des Fuses.
Michel Godet


Nous ne bouderons notre plaisir d'avoir reçu sur notre territoire une personnalité aussi éminente et forte que Michel Godet, professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, et par ailleurs, auteur de nombreux ouvrages économiques sur le travail ou l'évolution démographique, deux concepts, pour lui, étroitement liés.
Un grand merci également à Mr Michel Pinton, ancien maire de Felletin, proche de Valéry Giscard d'Estaing et Membre fondateur de l'UDF, d'avoir su convaincre son ami Godet d'être présent à cette occasion.

Michel Pinton

Loin d'avoir signifié quelconque accointance politique à l'égard de notre mouvement, Michel Godet a toutefois fait montre d'un positivisme réel et sincère, de celui qui nous anime quant aux destins de nos territoires et notre confiance en l'avenir.
Pour l'auteur de Bonnes Nouvelles des Conspirateurs du Futur, "il n'y a pas de territoire sans avenir, mais des territoires sans idée."

Fort en gouaille, Michel Godet n'a pas cessé d'insister sur la nécessité qu'il y a, pour construire l'avenir, d'une part, de sortir de la tutelle exercé par l'Etat sous la forme de l'assistanat inhibateur de velléités, et d'autre part de valoriser les atouts dont nous disposons localement pour amorcer le développement de nos territoires. L'initiative doit être encouragée. Cet encouragement doit se manifester non pas en soutenant ce qui est en difficulté, mais en soutien à l'activité, novatrice, constructive, durable, prospective.

Autant de notions qui composent également le message d'espoirs et d'envie que nous nous efforçons de véhiculer quotidiennement. Car pour nous, le point de non retour n'existe pas, et qu'il n'y a pas de fatalité à vivre en Creuse et à croire en l'avenir de nos territoires.

Dans son discours, Michel Godet insiste particulièrement sur des valeurs fortes telles que l'éducation qui doit jouer un rôle moteur, car l'échec soclaire est créateur d'exclusion sociale, au même titre qu'une intégration non réussie des populations immigrées dont il rappelle que la France en a besoin mais dans l'hypothèse où son intégration est bien faite, précisant par ailleurs que si notre pays présente un taux de natalité parmi les meilleurs en Europe, il le doit essentiellement à la population immigrée qui compose 25 % de ce taux, d'où l'enjeu représentée par cette part de notre population.

L'éducation, un enjeu prioritaire pour notre pays, qui dessinera l'avenir des générations futures, un vrai cheval de bataille dont notre Mouvement s'est par ailleurs fait l'échos.

L'économiste relève également que la France vit largement au-dessus des ses moyens, s'est fourvoyée avec la dévalorisation de la notion de travail, n'hésitant pas à taper et remettre en question les 35 heures, précisant malicieusement que "les richesses sont imposées, générées par le travail, mais que le temps libre, lui, n'est pas imposable..." Michel Godet stigmatise donc le manque de compétitivité de la France, dû au manque de travail réalisé par les français.

L'auteur en profite également pour égratigner avec son franc parler coutumier les hommes politiques français qui "manquent de courage et de bon sens".

Voici encore deux notions qui nous sont proches, entre l'audace que nécessite la situation de nos territoires, et plus généralement de notre pays, et le bon sens qui doit prévaloir dans les choix que nous opérons.

Au final, des choses très simples, mais si vraies. Le discours de Michel Godet remet en question très clairement nos modes de consommation, et cette société de loisirs qui s'est dessinée, appuyant la nécessité de faire des économies à tous niveaux, nous propose de mener sur la base de cas concrets, d'histoires particulières, une véritable révolution culturelle pour revaloriser la notion de travail et gagner en compétitivité à l'échelle internationale, d'accompagner les projets et en finir avec la mise sous perfusion que représente l'assistanat, encourage les savoirs-faires locaux, érige en dogme le positivisme dont nous devons faire preuve à chaque instant, porteur d'enthousiasme et d'espoirs.

En résumé, Michel Godet nous demande d'avoir de l'espoir, et de nous appuyer sur des valeurs.... Cela n'est pas sans me rappeller quelque chose....

mercredi 20 avril 2011

Débat national sur la dépendance : Mieux vaut prévenir que guérir.

La semaine dernière, à l'initiative du Président de la République, et sous l'égide de Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale, s'est ouvert le débat national sur la dépendance.

La déclinaison locale de ce débat s'est tenu dans les locaux du CMN de Sainte Feyre, sous la présidence de Michel Laforcade, président de l'Agence Régionale de Santé, en présence de nombreux intervenants, directeurs d'EHPAD, médecins ou cadres de santé.


Le Centre Médical National de Sainte Feyre

Dans l'auditoire, fourni, des chefs d'établissements, professionnels de santé, de syndicalistes et autres politiques.
En ouverture de ces travaux, Monsieur le Directeur de l'ARS a tenu a rappeler et signifier l'intérêt de la Présidence de la République pour cette question de la dépendance, matérialisé par cette série de débats afin de faire remonter informations pistes et propositions innovantes en la matière jusqu'aux instances nationales, tout en rappelant toutefois, de façon pragmatique, que les miracles étaient impossibles.

Michel Laforcade, Président de l'ARS du Limousin
Le docteur Michel Habrias, Géronto-Psychiatre, tînt à faire une mise au point afin de définir avec justesse la notion de dépendance. Chacun peut être confronté à la dépendance, dépendance à un objet, à une situation. Répondre à la dépendance consiste à trouver une compensation au désavantage causé et subi.
Le type de dépendance intéressant le débat consiste en une altération des capacités physiologiques et psychologiques entraînant un handicap, causant une perte d'autonomie engendrant dès lors la dépendance.

La perte d'autonomie est évaluable via une grille (AGGIR) qui classifie le degré de dépendance en 6 niveaux, permettant de définir les bénéficiaires d'aides, comme l'APA, pour financer les aides à la vie quotidienne.

La Creuse est un département rural et âgé, le plus vieux de France et d'Europe. Sa population, dispersée, est répartie sur un territoire vaste, difficile d'accès et dans un habitat souvent isolé, se prête à ces caractéristiques et aux besoins inhérents à cette notion de dépendance. A ce titre, notre département fait souvent figure de territoire pilote ou expérimental pour les innovations sur cette thématique.

La dépendance induit dès lors la nécessité de recourir à une tierce personne, l'aidant, pour accomplir les gestes ou les actes nécessaires, et maintenir le lien social. Il s'agit également de mettre en place un système de réseau autour de la personne dépendante afin de répondre à la dépendance de façon continue.

Sur la mise en place des systèmes et des réponses, Monsieur Georges Ajagaya Le Beau, directeur d'EHPAD, et Christelle Pioffret du SSIAD Ahun-Jarnages-Chénérailles, ont mis en avant les dispositifs existants et les aménagements à mettre en place, pour répondre au mieux aux soins requis pour une personne, et la mise en place de projets pour un individu donné ou une collectivité. Cela suggère l'évaluation, en amont, de la personne âgée au moment de son entrée en institution par l'intermédiaire d'outils (douleur, risque de chute, escarres...).
Pour Christelle Pioffret, qui intervient dans le cadre du maintien à domicile des personnes en état de dépendance, il s'agit avant tout d'améliorer la lisibilité pour les usagers et les aidants de l'ensemble des acteurs présents sur le terrain. Cela passe par un travail de communication, de coordination et de concertation, de mise en réseau des outils de travail pour optimiser la qualité de la prise en charge.


Karine Sallot, pour le Conseil Général en a profité pour promouvoir le très bel outil de la Domotique dans le cadre du maintien à domicile, afin de sécuriser ce dernier, améliorer la notion de "bien vivre chez soi". La Domotique agit comme acteur de prévention des dangers inhérents au maintien à domicile... (téléassistance avancée, Détection / Alerte fuite de gaz et de fumée, Capteur de température, Automatisation de l'éclairage, Télégestion des aidants à domicile, Appels de courtoisie pour répondre à la détresse liée à la solitude).

Un éclairage pour le moins intéressant sur les outils mis en oeuvre pour répondre à la dépendance avérée.
Dans un échange avec la salle, il a surtout été question des moyens, notamment pour ce qui concerne le financement de l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie), de la construction de nouveaux établissements sur le territoire, particulièrement coûteux, de la maltraitance dans ces mêmes établissements.

Il est néanmoins dommage, que Jean-Luc Léger, représentant, en tant qu'élu, le Conseil Général de la Creuse, ait cherché à politiser démagogiquement le débat, sans lui apporter plus de relief ; un débat dont l'enjeu nous paraît aller au delà de l'idéologie politique de base.

Dommage également que le sujet qui semble faire l'équilibre entre les moyens et l'efficacité n'ait été que trop peu abordée : celui de la prévention.

"En effet, chaque thématique abordée sonne comme une réponse factuelle à la dépendance avérée (mise en place de dispositifs curatifs).
Or l'intérêt serait d'anticiper cette notion de dépendance, de la prévenir. Nous avons parlé de dépendance physiologique et psychologique, abordant là des thèmes à la fois différents et concomitants, touchant notamment aux ressources socio-économiques des sujets, à leurs conditions de vie, à l'accès aux soins d'urgence et de premières nécessités, aux consultations médicales et de spécialité, à l'isolement social et structurel de notre département, en particulier dans sa partie sud.
Anticiper, c'est permettre aux gens de bénéficier de structures adaptées à ces thématiques. Nous avons, à ce titre des besoins structurels manifeste (démographie médicale ; assurer la pérennité des établissements de proximité).
A l'heure où nous pouvons faire état de restrictions budgétaires importantes, où les finances publiques et celles des collectivités territoriales ne répondent pas forcément à ces besoins, comment prévenir la dépendance ?" Question posée par Moi-même.

A cette question, dense et précise à la fois, le directeur de l'ARS a expliqué la nécessité de disposer d'équipements médicaux visant à assurer la sécurité et l'équilibre sanitaire des populations, particulièrement des personnes âgées afin de prévenir la dépendance et a cité en exemple le Gérontopôle de Toulouse, structure dont il y aurait à s'inspirer, notant par ailleurs que la prévention a toujours un coût moindre que le curatif.

Ou comment vaut-il mieux prévenir que guérir...

vendredi 8 avril 2011

Haro sur le Centre !

C'est la petite phrase teintée d'humour mais si pleine de justesse que prononça la journaliste Arlette Chabot à l'issue de son émission "A vous de juger", au cours de laquelle elle invita notamment le radical Jean-Louis Borloo a clarifier sa situation à l'égard de l'UMP que ce dernier a récemment quitté.


Une émission fort intéressante durant laquelle, l'ancien ministre de l'écologie s'est exprimé sur la nécessité de créer un mouvement alternatif, indépendant de l'UMP qui "va proposer d'organiser l'aile sociale, l'aile humaniste de la majorité".

Le président du Parti Radical entend créer une "alliance républicaine qui a l'objectif de gagner et qui regroupera des républicans sociaux, les écologistes modernes, les amis de l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel, Hervé Morin. Ce Mouvement sera une alternative au PS et à l'UMP."

La voici donc cette troisième voie, celle du Centre, indépendant et humaniste, celle du rassemblement autour de valeurs humanistes.

Jean-Louis Borloo se démarque complètement de l'UMP et d'un message qui s'est droitisé durement, incapable de répondre aux problématiques de notre pays, à la crise économique, sociale et culturelle qui frappe la France de plein fouet.

Difficile toutefois pour Mr Borloo d'être complètement absout des fautes du parti présidentiel ; car comment être innocenté d'une action politique à laquelle son poste de ministre l'a nécessairement associé.
Habilement le valenciennois a clairement exprimé "un manque de vigilance (...) qui ne sont pas des regrets".

Voici donc  notre Jean-Louis Borloo parti en dissidence de l'exécutif en place pour rassembler la grande famille du Centre et l'unir autour du socle commun que sont les valeurs humanistes.
Les dissidents se font de plus en plus nombreux en ce moment, et ce Centre que d'aucun disent ne pas exister, semble attiser nombre de convoitises.
Cette soudaine prise de conscience pour satisfaisante qu'elle soit, n'en demeure pas moins étrange. Jean-Louis Borloo semble avoir compris que la France se gouvernait dans la modération, au Centre, que la voie de l'UMP est errodée, dépassée, et qu'il est besoin d'une troisième voie, indépendante et humaniste.

Cette recomposition du Centre, pour enfin jouer un rôle actif et prépondérant dans notre pays est une nécessité absolue. La France en a besoin !

Mais si les dissidents se font de plus en plus nombreux aujourd'hui, les Morin, Cavada, Borloo, qui se font aujourd'hui les apologètes de cette voie indépendante qu'ils voudraient novatrice, ne doivent pas oublier qui fut le premier des martyrs d'entre eux à emprunter cette voie : François Bayrou, qui le premier a marqué sa différence, son opposition, sa liberté, vis à vis de la majorité présidentielle, et qui le premier a préché la naissance d'un mouvement alternatif bâti autour de valeurs humanistes : le Mouvement Démocrate.

Ces messieurs feraient bien de s'en souvenir à l'heure de cette prise de conscience qui peut appraître bien tardive, même s'il n'est jamais trop tard pour se repentir. Parce que l'heure est au rassemblement.
François Bayrou en tant que précurseur qui a ouvert cette voie, et visionnaire de cette chute programmée de l'UMP doit être de cette reconstruction et de cette recomposition.


Mais cette prise de position de Jean-Louis Borloo et ces dissidences qui se marquent de partout dans chaque camp politique, tend surtout à prouver le caractère obsolète des institutions de notre Vème République, qui ne répondent plus aux évolutions et aux attentes de notre société. La bipolarisation institutionnalisée de notre vie politique semble aujourd'hui bel et bien révolue.
Il est plus que temps de réfléchir à une modernisation, à une refonte de nos institutions pour être en phase avec les échéances et les défis de Demain. Le Centre tiend en lui ces réponses, et c'est pourquoi il est aujourd'hui à ce point convoité.

mercredi 6 avril 2011

Aubusson, as-tu changé ?

Question tout à fait légitime au regard des commentaires de la presse locale à l'égard du dernier Conseil Municipal de la Ville. Et pourtant, au menu de la soirée, le débat d'orientation budgétaire, un sujet au potentiel incontestablement polémique.

Nous semblions nous diriger, comme de coutume en terre aubussonnaise, vers une énième empoignade, dans le droit fil de nos querelles séculaires et légendaires. Mais que nenni !

Oui, Aubusson, la passionnée sulfureuse où il n'est pas besoin d'un gros brasier pour enflammer la cité, où les discussions politiques suffisent à éveiller cette belle endormie, aurait peut-être changé après le coup de tonnerre des dernières cantonales.


Effectivement, la presse s'est fait l'échos de discussions courtoises entre la majorité et l'opposition, d'un large consensus, d'échanges constructifs dans le cadre de ce Débat d'Orientation Bugétaire. Si l'opposition a formellement voté contre, ce n'était, semble-t-il, vraiment que de pure forme.
Aubusson aurait-elle adopté dès lors l'attitude du rassemblement consensuel par bon sens ?

Mais, chassez le naturel, et il revient au galop. En effet s'ensuivit une discussion houleuse sur les débats qui nourissent le blog de l'opposition, sur lequel il semblerait que la calomnie s'allie à l'injure, même s'il me paraît très exagéré au regard de ce qu'il se passe ailleurs, de dire que ces commentaires en question sont ignomineux. Avant de juger de ce qui se pratique chez les autres, regardons d'abord chez soi...

Oui, il fallait bien qu'Aubusson retombe dans ses travers, dans ses luttes intestines, et ses bagarres de cour de récréation. Sans cela Aubusson ne serait pas vraiment Aubusson, l'impétueuse, pour laquelle chacun se bat hardiement.

Alors bien sûr, le fameux recours de Michel Moine ne pourra qu'agrémenter des discours déjà pimentés, même si la règle veut que ce dernier, de forme, soit intenté de façon tout à fait légitime.
Vous pensez bien, être défait d'une voix seulement, diront certains...
Mais pas sûr que dans le contexte actuel, cette initiative ne soit pas perçue comme l'ultime réaction d'un mauvais perdant qui se rêverait martyre, mais qui ne serait que victime...


Oui, Aubusson sera toujours Aubusson, avec sa tapisserie, sa tour de l'horloge, ses grandes et inimitables bagarres politiques. Mais c'est peut-être aussi ce qui la rend si attachante, bien que des fois énervante, c'est peut-être aussi pour ça que nous l'aimons tant.

vendredi 1 avril 2011

Valéry Giscard d'Estaing, en visite en Creuse !

C'est avec un grand honneur que la Creuse sera la terre d'acceuil de l'ancien chef de file du mouvement centriste, ancien patron de l'UDF.

En effet, dans le cadre d'un colloque organisé sur le thème des outils structurants en milieu rural, les organisateurs, et les collectivités territoriales que sont le Conseil Général et le Conseil Régional, ont décidé d'inviter Valéry Giscard d'Estaing, au titre d'intervenant.



Ce dernier devrait s'expliquer notamment sur l'importance de disposer d'outils structurants en milieu rural pour maintenir une dynamique économique et un essor touristique sur la Région. A ce titre, l'exemple de Vulcania sera présenté pour la Région Auvergne.

Ce colloque se tiendra à Aubusson dans les locaux de l'ENSA, un lieu symbolique à l'heure où la Cité de la Tapisserie est sous les feux de l'actualité, le 14 Avril prochain à partir de 9 H.

Dans le cadre de cette visite, l'ancien Président de la République sera reçu par la fédération départementale du MoDem, avec lequel un déjeuner est prévu afin de faire un tour d'horizon de l'actualité locale.

Bon allez, arrêtons là, et laissons notre vieux sage d'Auvergne couler des jours paisibles et heureux dans son château de Chanonat... 1er Avril....