vendredi 31 décembre 2010

Bonne année 2011 !

Toute l'équipe de réflexion et de rédaction du blog "Démocrates en Marche !" s'associe à moi pour souhaiter à chacun d'entre vous une excellente année 2011, en espérant que pour tous, elle vous soit meilleure que 2010.

Bonne année 2011 !

Que 2011 vous apporte tout ce que vous souhaitez, vous soit profitable et favorable, qu'elle vous apporte prospérité, santé, et vous comble de tous les bonheurs possibles !

jeudi 23 décembre 2010

Chacun sa route, chacun son chemin, passe le message à ton voisin...

Il est pour le moins étonnant de constater à quel point le Centre est revenu à la mode dans les discours et autres analyses politiques.
Il n'aura échappé à personne que l'éviction des prétendus centristes du Gouvernement Fillon n'est pas étrangère à ce regain d'intérêt pour la mouvance Centriste.


Ah, ce Centre qui fait tant couler d'encre, ce Centre insaisissable que d'aucun voudrait nous faire croire qu'il n'existe pas, alors que chacun cherche à se l'approprier.

Il convient de signaler que dès sa genèse, le Mouvement Démocrate a affirmé son indépendance politique, refusant tout type d'assujettissement à l'un ou l'autre des deux autres blocs qui composent notre sphère politique, lui permettant dès lors de se définir comme un parti libre.
Ce choix d'indépendance, dont nul ne saurait contester le courage qu'a requis cette démarche à l'heure où nombre de politiciens n'hésitent pas à renier leurs valeurs et leurs engagements à des fins purement carriéristes, était certes périlleux pour exister et peser dans les grands débats d'aujourd'hui ; mais en même temps, il était le gage de crédibilité et d'honnêteté d'un Mouvement qui existe et rassemble autour de ses valeurs d'humanisme.

Alors bien sûr, le MoDem est souvent raillé et moqué par ses pairs et par les médias, mais rien ne saurait faire dévier la trajectoire d'un parti qui campe sur ses positions, et qui seul, représente un Centre réellement indépendant, et une véritable alternance politique aux différentes majorités qui se sont succédées jusqu'alors avec la même inefficacité, pour répondre à la crise économique, sociale et culturelle qui frappe notre pays.

Bien entendu, revient dans une opinion publique orientée par les médias, la sempiternelle question du positionnement du MoDem ;  réponse : au Centre ; et le Centre, c'est à droite ou à gauche ? Réponse : Au centre, car il n'est ni la droite, ni la Gauche.
Ce positionnement, qui est le socle même de la mouvance centriste indépendante, a beaucoup de mal a être entendu par nos adversaires, et a beaucoup de mal à franchir la barrière culturelle que le pouvoir s'échine à faire valoir, qu'il n'y a qu'une bipolarisation du paysage politique français, que les minorités, pour exister, doivent se confondre et s'effacer dans l'un des deux blocs. Et c'est ce pourquoi elles n'existent pas...

Quelle place pour un vrai pluralisme si les sensibilités ne peuvent s'exprimer en toute indépendance, puisque noyées soit à Gauche, soit à Droite ? Toute notre population se reconnait-elle soit à droite, soit à gauche ?
La représentation qui siège à l'Assemblée Nationale est-elle le vrai reflet de la représentativité de tous les Français ? Bien sûr que non !

Et c'est là le problème du Centre en général et du MoDem en particulier, que de n'avoir qu'une représentation dérisoire par rapport à sa représentativité potentielle et réelle. La faute au mode de scrutin qui préside à nos rendez-vous électoraux, et à ce scrutin uninominal à deux tours qui favorise nécessairement l'affrontement des deux blocs, et l'émergence d'une majorité de fait et d'une opposition de fait.

Mais cela à quel prix ? ! Au soir du premier tour des élections présidentielles de 2007, François Bayrou, pesait en volume électoral près de 19 %, soit presque autant que Ségolène Royal, candidate du Parti Socialiste. Mais que pèse réellement, dans les faits le Mouvement Démocrate à l'Assemblée Nationale par rapport au PS ? La réalité est aussi triste qu'elle est injuste et cruelle, mais elle prouve toutefois que l'électorat centriste pèse et compte, donc existe.

Le Centre est donc un enjeu de taille pour chacun des deux blocs qui peuvent y trouver les ressources pour l'emporter. Car le Centre est, quoi que l'on en dise, le courant le plus moderne, car le plus au fait des besoins de chacun dans le respect des équilibres ; c'est cela le Centrisme, c'est la recherche de l'équilibre pragmatique et consensuel entre l'efficacité, le résultat économique, et la justice sociale. Et cela, c'est une constante.

Parce que qu'on le veuille ou non, la France se gouverne au Centre, les médias sont toujours dans l'attente que le Centre se positionne soit à droite, soit à gauche. Mais en réalité, ce sont et la Droite, et la Gauche qui se recentrent toujours.
La Gauche d'aujourd'hui est-elle celle d'hier ? Raisonne-t-elle de la même manière ? Elle a ré-adapté son discours, épousé l'économie de marché.
La Droite quant à elle, parvient toujours à s'offrir une caution sociale (et morale), dans des programmes souvent très durs (Martin Hirsh).
Le Centre n'est donc ni la Droite, ni la Gauche, il pense par lui-même, indépendamment des blocs, c'est pourquoi le MoDem est l'unique représentant du Centre aujourd'hui.

Bien sûr, depuis peu, la presse s'est fait l'échos de ces personnalités qui se réclament du Centre, les Morin, Borloo, Villepin, autant de personnes qui viennent d'être boutés du Gouvernement, et qui cherchent un second souffle, en expliquant à qui veut l'entendre ou les croire, qu'ils sont les représentants du Centre, et que le Centre qu'ils incarnent, est indépendant de la Majorité Présidentielle. La bonne blague !
Qui donc pourrait accorder du crédit à ces personnalités qui se sont vendues pour un portefeuille ministériel pour les deux premiers, épousant la politique présidentielle sans jamais la contester. Et qui pourrait croire un Villepin, armé de son crochet de boucher, toujours encarté à l'UMP, plein de rancoeur et de rancune à l'égard de Nicolas Sarkozy, qui drague au centre pour tenter d'exister.

Hervé Morin


Jean-Louis Borloo

Dominique de Villepin








Qu'on se le dise, le Centre existe bel et bien, incarné en France par un seul parti politique : le Mouvement Démocrate, légitimé par son indépendance.

Pour se revendiquer au Centre, il faut prendre le risque d'être libre...

samedi 18 décembre 2010

Quand Michel Moine dézingue à tout va : les hostilités ont commencé !

La campagne officielle n'a pas encore commencé que le Maire d'Aubusson, candidat à sa propre succession au Conseil Général, démarre déjà les hostilités. Et si les premiers coups portés préfigurent déjà de l'âpreté du combat à venir, la méthode employée n'est pas des plus glorieuses, et semble traduire une volonté d'abaisser le niveau du débat pour éviter les questions qui pourraient fâcher...

La bataille des Cantonales pour Aubusson est déjà engagée...

Le Conseil Municipal d'Aubusson réunit en séance jeudi soir, a offert, encore une fois, un spectacle comme lui seul peut en distiller. Une de ces comédies de boulevards où on aime à se chamailler, et à se taper dessus, où l'on aime offrir en spectacle le burlesque de nos désaccords, jusqu'à en être parfois, (ou souvent), ridicule !

La scène aubussonnaise, déjà connue pour cela, ne se dépareille toujours pas de cette réputation sulfureuse qui lui colle à la peau, où tous les motifs sont bons pour s'opposer et se battre, jusqu'aux bites posées Quai des Iles pour ralentir la circulation... Aubusson, petit Brescello ???

Non, décidément l'opposition municipale ne joue vraiment pas son rôle. L'opposition ne doit pas être systématique, elle en devient absurde et décrédibilisée : Quel rapport entre le transfert des compétences économiques vers la com-com et... Les indemnités du Maire ... ??? N'y-avait-il pas là matière à un débat plus profond... ??? L'opposition a le devoir d'être plus subtile et constructive !

Et la majorité me direz-vous ? Et bien elle n'est pas en reste avec ses propos indécents, méprisants et quasi-diffamatoires.

Le Maire, sur son blog, qui défend la veuve et l'orphelin et pourfend le brigand et l'oppresseur, crie haro sur l'opposition en affirmant clairement et lisiblement que cette dernière est contre le développement économique, et qu'elle est anti-sociale. Autant de contre-vérités lancées sous la forme de raccourcis très généralistes pour un effet-boeuf sur la population. Toute cela parce que l'opposition municipale a voté contre une subvention, et contre le paiement des frais de notaires par la commune à l'occasion de la vente des terrains du Mont à la Communauté de Communes.

Chacun jugera dès lors en son âme et conscience de la portée et de la pertinence des propos de Monsieur le Maire à qui je rappelle que les aubussonnais, intelligents, et pleins de bons sens n'ont pas besoin de ce genre de raccourcis pour se faire leur opinion sur les choses. Ils sont parfaitement capables de juger et réfléchir par eux-mêmes. Ce n'est pas les respecter que de se sentir contraints d'user de ces procédés primitifs pour désavouer ses adversaires politiques, fussent-ils modestes, sans leur ouvrir la porte d'un droit de réponse ou de justification.

Non, les aubussonnais ne sont pas stupides, et ils n'aiment pas qu'on les prennent pour des imbéciles auxquels on doit tout expliquer simplement pour qu'ils puissent comprendre l'opinion qu'ils doivent avoir...

Ah, Aubusson la sulfureuse... La façade a beau être jolie, les murs n'en sont pas moins bien friables...

mercredi 15 décembre 2010

Inscrivez-vous sur les listes électorales !

Parce qu'en République, et à fortiori en Démocratie, le premier de nos droits consiste à dire oui, ou à dire non, consiste simplement à choisir notre Destin politique.

Ce droit de s'exprimer librement à travers les urnes est un privilège que beaucoup nous envient et que nous ne devons pas galvauder, car acquis au prix de milliers de vies humaines.

Voter est le geste citoyen le plus essentiel, le plus nécessaire. Une élection est l'occasion ponctuelle d'un rassemblement populaire pendant lequel la voix de l'opinion a le pouvoir de faire basculer le destin d'une nation ! Ne laissons pas les autres choisir et décider pour nous !

La prochaine échéance électorale qui nous concerne sont les élection cantonales de Mars 2011. Alors n'attendez pas plus longtemps. Pour avoir le droit de faire bouger les choses, allez vite vous inscrire sur les listes électorales de votre commune !

Pour être libre de choisir et de s'entreprendre !

mercredi 1 décembre 2010

Analyse du Sondage : Le cumul des mandats.

Le dernier sondage ayant trait à la question du cumul des mandats a rencontré un certain succès auprès des participants, relativement nombreux à avoir participé au débat.

Comme pour le précédent thème évoqué, une nette tendance s'est dessinée, puisque 86 % des sondés y voient une incohérence dans l'exercice de la Démocratie, 13 % allant même juqu'à y voir une personnification du pouvoir.

Seul 1 % des sondés semble ne pas désapprouver cette pratique de notre fonctionnement démocratique.

Cette tendance, particulièrement forte, traduit bien la défiance du peuple à l'égard du politique dont l'image de carriériste concentrant les pouvoirs pour mieux contrôler les réseaux semble forte. Cette pratique, particulièrement courante chez nous, où il n'est pas rare de disposer de 3 voire 4 mandats électoraux, sans compter les diverses fonctions exercées au sein des différentes commissions et autres communautés de Communes, représenterait donc une incohérence démocratique. Les gens semblent donc stigmatiser cette tendance à la professionalisation de la fonction politique, qui lui ferait perdre de sa noblesse originelle, et à la concentration des pouvoirs dans les mains d'un même et seul homme, sans contrepouvoir lui faisant face.

Dès lors, ce résultat accrédite la rumeur selon laquelle le cumulard serait loin d'être populaire. Et pourtant ! Quel étrange paradoxe avec la réalité pratique. Puisque le cumulard, en tant que tel, accroît sa popularité, et asseoit son pouvoir localement.
La pratique le prouve, car il est des personnes élues, quasi-institutionnalisées, dites indéboulonnables, à chaque coin de notre pays.

Si la théorie lui est hostile, la pratique et la loi électorale confortent le cumul des mandats, les exemples, y compris locaux, sont légions pour le prouver.
Que le cumulard se rassure, il est légalement illégitime dans son bon droit ; il a malheureusement de beaux jours devant lui.

lundi 29 novembre 2010

Apéro Démocrate à Aubusson : la Médecine en Territoire Rural.

C'est le 17 Novembre dernier que s'est tenu le second apéro-démocrate de la jeune histoire du MoDem de la Creuse.
En présence d'Eric Daubechies et de Nathalie Pagani, membres de la présidence collégiale du Mouvement Démocrate départemental, deux médecins de la région aubussonnaise avaient été conviés et avaient répondus présents à l'invitation, en toute indépendance : le docteur M'hamed ELYAMANI, radiologue exerçant au sein de la Clinique de la Croix Blanche, et Olivier-Luc SEBENNE, médecin généraliste à Aubusson.

De gauche à Droite : Drs. Elyamani -Sebenne ; Mathieu Charvillat ; Eric Daubechies.

Ces deux praticiens avaient été conviés afin de faire partager à l'auditoire, riche d'une grosse quinzaine d'éléments, leur expérience sur la question, déclinée en plusieurs points :
  • Un état des lieux de l'offre médicale sur le département.
  • L'état de la démographie médicale de nos praticiens et les perspectives induites.
  • Quelles solutions apporter afin de répondre aux problématiques dégagées.
Le parcours professionel des deux médecins a été évoqué, et notamment les raisons qui les ont incités à exercer en Creuse, en milieu rural. Tous deux ont fait un choix de vie, en lien à une qualité indiscutable en la matière dans notre département, mais également un choix de carrière motivé par la pratique d'une médecine de proximité, humaine.

L'état des lieux établi a montré :
  • que le nombre de médecins en Creuse est inférieur et à la moyenne nationale, et à la moyenne des autres départements du Limousin (1 médecin / 238 habitants).
  • Une offre en consultations spécialisées qui se paupérise et qui ne respecte pas l'harmonie territoriale.
  • Un âge moyen des médecins de l'ordre de 53 ans qui posera problème dans le cdre des départs à la retraite dans les dix ans à venir.
  • Un faible taux de remplacement, et d'installation, notamment en médecine libérale.
  • Des besoins grandissants de la part d'une population âgée et peu mobile.
A partir de là, chacun, au gré de ses interventions, et à partir de l'expérience des médecins présents, a pu participer à l'élaboration de solutions potentielles pour pallier aux difficultés constatées, et répondre aux besoins de la population.
Ainsi, ont été évoquées les pistes suivantes :
  • Mener des politiques incitatives à l'égard des étudiants en Médecine.
  • Plafonner le nombre d'installations de médecins en zones très prisées (Sud de la France).
  • Développer la coopération entre les acteurs médicaux (Maisons médicalisées ; Groupement de Coopération Sanitaire ; Télémédecine...)
  • Avoir une vision à moyen terme au niveau de L'Agence Régionale de Santé (ARS) afin de mener des projets à terme.
  • Rendre nos territoires attractifs en luttant contre l'image de paupérisation qui lui colle à la peau, et en en étant les premiers ambassadeurs.
C'est un des mots d'ordre que d'être fier d'être Creusois, et de ne pas avoir honte de l'être, car il appartient à chacun d'entre nous, acteurs de nos territoires, et à nos élus de savoir valoriser notre département pour draîner une image positive.

Une partie de l'auditoire.
C'est sur cette note d'espoir et de positivisme que les convives se séparèrent.
Remerciements à chacun pour sa participation et sa contribution au débat, et particulièrement aux médecins présents, pour leur disponibilité et nous avoir fait part de leur vécu et expérience.

dimanche 21 novembre 2010

La Communauté de Communes Aubusson-Felletin se porte candidate pour accueillir un Centre de détention.

Alain Rodet l'ayant refusé pour Limoges, et alors même que d'autres communes importantes de la Région Limousin se sont déclarées intéressées par ce Centre de Détention, il s'avère que Michel Vergnier, député-maire de Guéret l'envisage également pour Guéret.

Il n'en fallait pas davantage pour que la rumeur enfle en échos de l'autre côté. En effet, malgré un démenti de son maire UMP, Vincent Turpinat, un proche de Jean Auclair, il paraîtrait que Jarnages, petite commune jouxtant la N-145, se serait également portée candidate...

La réaction de notre PS local ne s'est pas faite attendre, puisque dans la foulée, Michel Moine par voie de presse et sur son blog, annonçait dans une lettre ouverte au préfet de la Creuse, la candidature de la Communauté de Communes Aubusson-Felletin, au nom de l'équité territoriale.

Si le fond de la demande semble tout à fait justifiée, au delà, une fois encore des rivalités politiques, il convient cependant de s'intéresser à la forme.

En effet, il apparaît juste de faire la lumière sur certaines vérités : Le maire d'Aubusson fait dans la récupération politique, puisqu'un projet de même nature avait été proposé par l'opposition à l'occasion de la dernière campagne des municipales. Un projet pour lequel Michel Moine s'était fendu d'un "Quoi, une prison à Aubusson ! C'est ça votre projet!".

Et pourtant, avec près de 250 emplois à la clef, Aubusson aurait bien besoin d'une telle manne pour se relancer, et redynamiser sa vie économique, puisqu'aucune dynamique n'est amorcée de ce côté là. Mais quel virage à 180 ° !

Quant à l'argumentaire développé par Michel Moine, il convient de se pencher dessus également : Ce dernier s'offusque (à juste titre, mais après tout est-ce si surprenant ??) de n'avoir pas été sollicité dans le cadre de ce projet car estimant répondre au cahier des charges imposé.
Il est vrai qu'il eut été normal d'intéresser les principaux acteurs de notre département à l'hypothèse d'une implantation de ce type, et Michel Moine et Renée Nicoux en sont assurément. Mais en Creuse, le sectarisme politique a ses raisons que la raison ignore... Un exemple de plus à charge...

Quant au cahier des charges qui consiste à ce que la commune hôte dispose d'écoles, d'un hôpital ou d'une gare, il apparaît que la Communauté de Communes y répond, en précisant toutefois que l'hôpital ne saurait dispenser des soins d'Urgence, que seule la Clinique de la Croix Blanche saurait répondre à cette exigence. Encore faudra-t-il la pérenniser...

Dès lors qu'il est assuré que la com-com réponde ainsi aux exigences formelles, Michel Moine se fait l'avocat de l'équité territoriale au nom de la Justice Sociale et de l'équilibre qui y prévaut en matière d'infrastructures, mais quoi de plus normal après tout, lorsque l'on constate au quotidien les carences structurelles de notre Sud Creusois.

Notre maire reconnaît toutefois (en toute logique) que la N-145 est un vecteur incontestable d'irrigation, en particulier économique, pour le nord du Département (mais qui pourrait dire le contraire... Demandez aux gouzonnais).
Quid de notre ex N-141, qui faisait la liaison Limoges - Clermont Ferrand ; en traversant sur à peu près 90 kms notre département, transitant notamment par Bourganeuf et Aubusson... Un important traffic routier empruntait cette voie avant l'émergence de l'A-89.
Depuis un certain temps, je dénonce le désengagement de l'Etat vis à vis de cet axe, avec le déclassement de cette voie et son transfert de compétence auprès du Département ; jugeant cela comme une catastrophe pour notre Sud Creusois, et son développement potentiel.
Michel Moine me répondant à ce sujet qu'il n'estimait pas cela comme une catastrophe nuançant plutôt le propos, stigmatisant plutôt l'abandon et le renoncement à tout projet d'aménagement sur cette voie.
Mais comme dirait l'autre, n'est-ce pas enc... les mouches ?
N'est-ce pas plutôt parce que nos élus n'ont pas su valoriser leur territoire sur cet axe qu'il a été déclassé, et pas l'inverse ? C'est l'absence de réactivité, de créativité, de dynamique et de concertation qui est à pointer du doigt encore une fois.

La Communauté de Communes Aubusson-Felletin a le droit de prétendre à ce projet, et l'équité éthique exigerait même qu'elle soit favorite sur le dossier. Néanmoins le jeu politique aura son mot à dire.
Toutefois en pleine campagne pour le Bouclier Rural où il est question d'harmonie territoriale, et avec la promotion médiatique d'un Michel Vergnier, ministre de l'aménagement du territoire en cas d'alternance Droite-Gauche aux prochaines législatives, il n'est pas à douter de l'issue du projet, le Député-Maire de Guéret connaissant très bien la Creuse et les difficultés de sa partie sud. A moins que je ne sois naïf ? A moins que d'autres critères n'entrent en ligne de compte ? A moins que le consensus social ne soit pas vraiment de mise chez les socialistes... Un comble !

mardi 16 novembre 2010

L'opposition systématique et aveugle : Ou pourquoi la Creuse en est où elle est...

On ne dira jamais assez à quel point, dans notre culture, le rôle de l'opposant est rageant et frustrant. Alors quand en plus, aux différents échellons locaux du pouvoir, nous trouvons des gens opposés les uns aux autres, et bien c'est l'intérêt général qui en pâtit au profit des rivalités partisanes, des intérêts particuliers.

Le propre du politique est de satisfaire à l'intérêt général, d'être l'expression de la majorité, sans négliger la minorité. Sa mission est de parvenir à instaurer le consensus social en étant au plus juste des nécessités et des besoins.

Je crains que manifestement, cette maxime que j'érige au rang de dogme, n'ait pas cours en Creuse, tant les informations contradictoires, et les manoeuvres politiciennes occupent nos élus qui se livrent sans compter à ces conflits de personnes et luttes idéologiques, au mépris de la mission originelle que leur(s) mandat(s) leur conférai(en)t.

La presse locale s'est d'ailleurs récemment fait l'écho des désaccords, dysfonctionnements et lutte de pouvoir qui font peser un immobilisme de fait sur notre situation politico-socio-économique. Oui, ces éternelles luttes intestines paralysent l'évolution en Creuse, aboutissent à une situation de blocage, qui fait que le département en est où il est aujourd'hui.

Pourtant,  nos élus dont nous avons pas à douter de leur bonne intelligence, rechignent à collaborer sur des projets communs qui devraient, en l'état actuel des choses, aboutir à ce fameux consensus.

Le sujet de la radiothérapie en est l'exemple marquant. Si chacun s'accorde à dire la nécessité qu'il y a à sa ré-ouverture, nul ne s'entend sur les actions communes à mener ; certaines personnalités, flairant le coup politique, préférant faire cavalier seul...

Et que dire du député Auclair, qui à l'occasion du remaniement gouvernemental, envisageant Xavier Bertrand, ministre de la santé, affirma "avoir posé ses jalons pour récupérer la radiothérapie". Est-ce à dire que la fermeture du centre de radiothérapie de Guéret n'est en fait que politique, que les arguments déployés jusqu'alors pour justifier cette dernière ne sont pas si recevables que cela... Dès lors, l'enjeu de la radiothérapie ne serait que politique, et non sanitaire et sociale, ne s'inscrirait pas dans une logique de structuration de l'offre médicale dans le département, mais plutôt comme l'opportunité d'un coup politique. Je les entends déjà claironner et se glorifier : "j'ai sauvé la radiothérapie..."

Si tant est que mon analyse soit juste, et bien quel manque de respect à l'égard de la population et des malades, instrumentalisés au profit des intérêts partisans.

Il est des personnes qui ne comprennent pas que certains sujets, essentiels, réclament le dépassement des clivages traditionnels.
L'opposition, ici, à différents échellons de la hiérarchie politique, est stérile, force de contestation, de blocage et trop rarement de proposition.
Quant à la majorité, elle devrait peut-être, de temps en temps, se pencher sur l'opinion de l'opposition, qui n'est jamais à dédaigner.

Et que dire du million d'Euros promis par Eric Woerth à Jean Auclair dans le cadre du pôle gériatrique de Guéret ; somme à laquelle Michel Vergnier, député-maire de Guéret ne croit pas, précisant en outre, que "le maximum qu'on aurait pu obtenir c'est 7 millions d'Euros (...) si nous étions sages à l'époque de la radiothérapie. Comme on a pas été sage, on a le minimum".
Encore une fois, des aides suspendues au bon vouloir des hautes sphères pourvu que l'opposition locale lui prête allégeance. Des rivalités partisanes, des questions de personnes... Encore et toujours... Amis, cherchez l'intérêt commun...

Quant au bouclier rural des socialistes, a-t-il vocation à ne concerner que les socialistes ? La ruralité n'est elle pas une question qui concernent tout un chacun au delà même de nos accointances politiques ? Ne serait-ce pas la preuve d'un certain sectarisme que de s'approprier cette problématique lorsque l'on sait que d'autres couleurs, du rouge foncé à l'orange, s'intéressent à la question rurale depuis un certain temps.

L'opposition systématique, aveugle, primitive en sorte, sur tous les sujets n'est que l'expression de la guerre que se livrent nos élus, nos représentants de partis, au mépris de l'intérêt général trop mis de côté par ces derniers.
Et si la Creuse accuse de telles carences structurelles, de telles difficultés, et bien cette situation n'y est peut être pas totalement étrangère.

lundi 8 novembre 2010

Quand Nicolas Sarkozy se moque ouvertement des creusois !

Le sujet de la radiothérapie de Guéret aura décidément fait couler beaucoup d'encre, et vraisemblablement, ce n'est pas fini.

Le Mercredi 13 Octobre dernier, 210 élus creusois sont montés à Paris, pour apporter 58 000 cartes postales signées par la population afin de manifester pacifiquement pour la ré-ouverture du Centre de Radiothérapie de Guéret.

Jamais, auparavant, les creusois ne s'étaient montrés aussi soudés et unis pour une cause. La ré-ouverture du Centre de Radiothérapie fait l'unanimité auprès de la population et des élus, qui font corps face à l'adversité étatique et aux critères bureaucratiques qui animent cette dernière dans la décision ô combien arbitraire de fermer l'établissement creusois. La démonstration de l'utilité publique de ce service a été faite depuis bien longtemps.

Nos élus qui se déplaçaient afin de faire entendre aux autorités, la voix de leurs administrés, à l'instar des femmes de la Révolution qui allèrent chercher le roi à Versailles, furent reçus par les forces de l'ordre. Des méthodes que l'absolutisme d'antan n'aurait pas renié.
Quelle preuve de despostisme que d'envoyer des militaires à la rencontre des représentants du peuple ! Quelle dérive dans l'exercice et l'expression du pouvoir !

Nos élus, réunis au sein de l'Association des Maires et Adjoints de la Creuse, ont décidé après leur Assemblée Générale, de transmettre un courrier au Président de la République afin de leur faire part de leur indignation et de leur motivation à continuer le combat.

Et que dire de la réponse de ce dernier, impersonnelle, vulgaire, indigne de la stature que suggère une fonction aussi prestigieuse, que d'autres, avant lui, ont tenu avec beaucoup plus de classe et de panache !

Face à ce combat où il est véritablement et raisonnablement question d'humanitaire, que les creusois mènent comme un seul homme, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, n'a pas daigné répondre en son nom, laissant cette tâche à un obscur chef de cabinet, dont le texte, empreint de conformisme et de dédain sonne comme une insulte à la face de la population creusoise.
Cynique, notre président n'a fait que prendre acte de la missive de nos élus, sans plus de commentaire, ni intérêt. Quelle mépris au regard d'une mobilisation sans précédent de notre population. Car, pour qui vit en Creuse, il n'est pas difficile de constater les carences structurelles de notre département, et la faiblesse de l'offre qui est la notre en matière médicale. C'est dire l'âpreté qui prévaut à la vie des creusois, et dire le destin que l'Etat nous prépare.
la réponse de Nicolas Sarkozy.

Un sentiment d'abandon et d'irrespect transpire de cette lettre qui ressemble à s'y méprendre à une fin de non recevoir de la part de Nicolas Sarkozy, qui compte surement sur un essouflement de la mobilisation.

Et pourtant, le combat n'est pas terminé. Nous, creusois, n'avons pas le droit de lâcher prise dans ce bras de fer. Car perdre ce combat, c'est perdre d'avance ceux que nous aurons à mener prochainement pour la sauvegarde de l'équilibre de nos territoires, pour la sauvegarde de nos services publics, pour la défense de notre ruralité, et de notre population.

Parce que le sujet de la Radiothérapie est une question de nécessité publique qui doit rassembler par delà les clivages et les différences, moi, en tant que démocrate, j'affirme au Président de la République et à qui veut l'entendre, que je n'abandonnerai pas cette cause, noble, parce que je respecte et que j'aime mon pays, mes concitoyens, et que je désire ce qu'il y a de mieux et de plus juste pour eux.

2012 approche, la fin de notre calvaire aussi...

vendredi 5 novembre 2010

Indépendance et singularité : Pourquoi j'ai manifesté contre la réforme des retraites.

Il y a bien longtemps qu'une réforme aussi essentielle que celle des retraites n'avait pas soulevé de telles passions, et autant fait l'unanimité populaire contre elle. Le peuple français a massivement répondu contre le projet de Nicolas Sarkozy et de son Gouvernement, se mobilisant par millions à travers le pays.

Face à ces manifestations géantes, le Gouvernement, la Droite dans son entier, sont restés inflexibles, comme sourds à ce que le peuple répondait.
Les français n'ont eu que la rue comme moyen d'exprimer leur désapprobation devant la réforme, dans un véritable concert d'informations, de désinformations, de malinformations, de vérités, de contre-vérités et de mensonges.

La question des retraites ne suggère pas de réponses simplistes, telles qu'apportées quotidiennement, car elle est complexe et technique. Si les réponses a apporter étaient aussi simples à trouver que celles imposées par nos Gouvernants, jamais, la mobilisation n'aurait été aussi importante. C'est dire l'épinosité du sujet.


Les atermoiements de la Gauche sur le sujet ne font que renforcer la complexité du dossier, tant elle verse entre pragmatisme et démagogie ; "En 2012, lorsque nous reviendrons au pouvoir, nous reviendrons aux 60 ans !"
Pourtant, Martine Aubry, elle-même, première secrétaire du PS, expliquait que pour elle, pour avoir une retraite à taux plein, il fallait admettre que 41 annuités et demi, étaient nécessaires.
Quel décalage avec la mobilisation sociale et le discours des 60 ans !

Comment revenir aux 60 ans, en acceptant 41 annuités ? La Gauche qui ne montre pas son unité là dessus, ne prouve pas ainsi sa crédibilité, en servant un discours purement électoraliste :
Après tout, moi aussi j'aimerai bien revenir aux 60 ans...

Voici donc le type de discours que l'on entend dans le cortège des manifestants, opposés à une réforme imposée au mépris de toute consultation populaire, et de tout consensus social.
Car la question est là : quel est l'enjeu de cette réforme des retraites ? Pourquoi est-elle si essentielle ?
A-t-on pris le temps d'expliquer les choses avant d'imposer, et non de proposer un projet de réforme. Nos con-citoyens ont-ils tous les tenants et aboutissants du sujet ? 

Les enjeux sont en effet multiples. Mais il est peut-être bon de rappeller certaines vérités :

-notre système de retraites est basé sur le principe noble de la solidarité inter-générationelle, reposant sur le financement de répartition : ce sont les personnes en activité (actifs) qui, au moyen de leurs cotisations, financent les pensions versées aux retraités.
-l'équilibre financier de notre régime est menacé à cause d'une raison essentielle : le nombre de retraités augmente plus vite que le nombre d'actifs. En 50 ans, nous sommes passés d'un ratio de 4 actifs pour un retraité, à un ratio de 1,8 actif par retraité. A terme, il y aura autant d'actifs que de retraités.
-les conséquences pour la viabilité de notre système de retraites sont terribles, puisque pour l'année 2010, le déficit s'élève à 32 milliards d'euros, ce qui signifie qu'une retraite sur 10 n'est plus financée.
-concrètement, ces retraites sont financées par la Dette, une dette que François Bayrou n'a eu de cesse de dénoncer depuis la campagne présidentielle de 2007, et qui continue de s'accroître, qui pèsera sur les générations futures.


Nous sommes donc confrontés à un défi à la fois social, économique, et démographique, qui aurait pu être anticipé, et qui aurait dû être pris à bras le corps il y a des années de cela.
Les français attendent donc de cette réforme qu'elle maintienne le niveau actuel des pensions, mais surtout qu'elle pérénise le système par répartition, si cher à leurs yeux.
Et ce n'est pas la réformette (qui avait la prétention d'être une des mesures phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy) qui répondra au problème de façon efficace.

Plusieurs raisons à cela : d'une part, elle n'est que temporaire, puisqu'il faudra redébattre la question à l'horizon 2020 ; c'est donc que dans sa configuration, elle ne répond pas à la problématique.
Par ailleurs, pour qu'une réforme des retraites soit durablement efficace, il faut nécessairement lui adjoindre une politique de plein emploi afin d'équilibrer le ratio actifs / retraités.
De plus, la réforme telle que proposée s'avère particulièrement injuste, notamment sur le domaine de la pénibilité, qui n 'est pas prise en compte. Celle-ci doit l'être par une caisse autonome alimentée par les entreprises au prorata des risques qu'elles font encourir à leurs salariés. Cette mesure entraînant une évolution vers des carrières professionnelles plus diversifiées.
Et que dire du déplacement de l'âge légal du départ à la retraite sans pénalisation à 67 ans ! C'est là une mesure absolument inacceptable, car pénalisant les salariés les plus fragiles et les femmes qui ont débuté ou stoppé leur carrière après avoir élevé des enfants.
Cette décision, particulièrement injuste repose sur un artifice comptable puisque lorsque ces personnes font valoir leurs droits à la retraite, un grand nombre d'entre eux ne travaillent plus, étant soit au chômage, soit en fins de droits, soit aux minima sociaux, ou sans ressources. Ces ressources doivent donc être assurées par les caisses chômages ou les budgets sociaux.
Quant au problème de la dette, qui va grandissante, on ne peut pas dire que le problème soit en instance d'être réglé, et ce ne sont pas les milliards d'euros de perte dues au bouclier fiscal, qui ne protègent que les très hauts revenus, qui vont me faire penser autrement.

Alors oui, j'ai manifesté contre la réforme des retraites, parce qu'elle ne me paraît ni juste, ni adaptée aux problématiques qu'elle soulève. Mais j'ai manifesté en toute indépendance, avec singularité, car il est nécessaire de comprendre qu'une réforme pragmatique est inéluctable pour sauver notre système, généreux.
J'ai enfin manifesté par opposition et parce qu'il n'est pas obligatoire d'être de gauche pour penser un monde meilleur, plus juste, parce qu'il n'est pas obligatoire d'être de gauche pour défendre les droits de tout un chacun et ceux des plus démunis d'entre nous, parce qu'il n'est pas obligatoire d'être de gauche pour penser le progès social.

jeudi 28 octobre 2010

Le bouclier rural : Un énième constat. Des raisons d'espérer ?

La presse locale s'est récemment fait l'échos du projet de bouclier rural, par nos collègues socialistes, en réponse au célèbre et controversé bouclier fiscal (par ailleurs sous la menace de Bruxelles ), mais surtout en réponse à la situation critique de nos campagnes.
La Creuse, particulièrement la circonscription d'Aubusson, semble concernée au plus haut point par ce concept.
Néanmoins était-il besoin de rappeller encore une fois à quelle point notre département, voire notre région souffrait de sa situation. Les problèmes liés au cloisonnement de nos territoires, à l'exode de nos populations, essentiellement les jeunes, à la faiblesse de notre tissu économique, à la raréfaction de nos services publics. D'aucun parleront volontiers d'abandon de l'Etat dont la responsabilité est d'être accessible pour tous partout.

Tous ces états de fait que l'on mentionne encore et encore, ne datent pourtant pas d'hier, sont connus et archi-connus de nous tous. J'étudiais moi-même durant mes années collèges, le peu glorieux destin de notre "diagonale du vide", et rédigeais il y a quelques mois un article sur le sujet, et dressai encore récemment un constat sur l'offre médicale dans notre secteur.
La ruralité exige en effet que l'on se penche sérieusement sur le sujet ; mais ne pouvait-on agir avant ? N'était-il pas possible de tirer la sonette d'alarme plus tôt ? N'y avait-il pas parmi nos élus, des personnes suffisament visionnaires et compétentes pour appréhender les problématiques de nos campagnes, anticiper la situation actuelle ?

Le projet de bouclier rural, et la médiatisation qui l'accompagne, est-il réellement "une campagne pour les campagnes", ou plutôt "une campagne pour LA campagne", dans l'optique des échéances électorales futures durant lesquelles se mêlent espoirs, promesses et discours démagogiques ?
En effet, de nombreuses questions restent en suspend, notamment sur la définition même de l'espace rural, des services au public qui sont indispensables à offrir...

La ruralité ne s'aborde pas de n'importe quelle manière, et si les questions demeurent si nombreuses, c'est parce que les déséquilibres et inégalités sont importants d'un territoire à un autre. Mais, la faute à qui ???
Pouvons-nous envisager la ruralité dans le Puy de Dôme de la même manière que la ruralité en Creuse ? N'y-a-t-il pas de grandes différences, ne serait-ce que sur le plan structurel ?
Les besoins d'Aubusson sont-ils les mêmes que ceux de La Souterraine ? Poser la question, c'est déjà y répondre.

Il paraît ainsi difficile d'avoir une conception généraliste des campagnes, tant les particularismes locaux, les déficits en terme d'infrastructures, les différences à tous niveaux, sont légions. Il faudrait dès lors organiser de véritables Etats Généraux de la Ruralité. Mais après tout, pourquoi pas ??... Il y a plus d'un an, campagnes de France...

Tous ces constats locaux, et ces différences d'un territoire à l'autre sont la résultante probable de l'inefficacité des politiques mises en place jusqu'alors, mais aussi de l'absence de consensus entre nos élus, liée aux rivalités partisanes, et aux sempiternelles batailles de clocher. Pourtant le sujet, et la situation concrète, méritent l'adhésion et le concours de tous !

Cependant, comme nombre de creusois, nous avons envie d'un renouveau pour nos campagnes, et plus encore, nous avons envie d'y croire.
Mais l'Etat, qui a trop souvent joué la montre sur une question méconnue pour lui, et trop souvent jouer le jeu de l'assistanat (mise sous perfusion) qui engendre la facilité, et n'encourage pas le développement et la prise d'initiative, n'est pas la réponse exclusive aux problématiques rurales.

L'Etat doit être présent partout, mais il ne doit pas tout gérer, être la source de tout. Son rôle est structurant afin d'assurer l'équité en matière d'offre publique aux populations, et le décloisonnement des territoires. En ce sens, le réseau routier principal doit faire partie des nécessités absolues à assurer. A titre d'exemple, le déclassement de l'ex N-141 n'a-t-elle pas représentée une catastrophe pour le Sud Creusois ?

La Creuse : des grands espaces verts...

... à la modernité.

Mais, pour ce qui est du développement de nos campagnes, de leur dynamisation, c'est là notre charge de travail, celle de nos élus, au grè de leurs compétences et attributions.
Alors, comme le dit si bien ma collègue Nathalie Pagani, appellons en à l'enthousiasme, la créativité, la responsabilité et au pragmatisme !

mardi 26 octobre 2010

Analyse du Sondage Aubusson labellisé UNESCO.

Certes, la participation au sondage n'a pas été très importante, mais le résultat est néanmoins suffisament éloquent pour traduire une tendance, et soulever une analyse sans concession.

A 75 %, les sondés ont répondu que le label UNESCO ne changerait rien pour Aubusson, 12 % y voient une évolution positive à venir, 13 % n'ont pas d'opinion.

Quelle traduction offrir à ce vote majoritaire ? Est-il visionnaire ? Traduit-il les carences de nos politiques locales en matière de communication, de dynamisme à adjoindre à cette distinction ? Traduit-il le dépit d'une population en attente de davantage ?

Il y a peut être un peu de tout cela, mais aucune tendance ne semble se détacher réellement. Toutefois, le grand public n'a pu constater l'installation des panneaux indiquant le label UNESCO que près d'un an après l'officialisation de la distinction, ce qui semble mettre en exergue le manque de coordination et de réactivité de nos responsables.
Cependant, les travaux réalisés en centre-ville, visant à l'embellir et le rendre plus fonctionnel semblent prouver une velléité de rendre notre cité plus attractive.

Néanmoins, les pôles d'attraction doivent également être d'ordre économique afin de démontrer le dynamisme dont notre ville est capable. Or sur ce plan là, qui semble pré-occuper nombre de nos concitoyens, il semble que ce soit le néant total en dépit d'investissements massifs des collectivités territoriales. Aubusson ne doit elle qu'être le berceau culturel de notre département ? Visiblement non, pas simplement ; la population attend autre chose : développement économique, emploi, infrastructures...
Les retombées du label UNESCO sont en ce sens incertaines, et c'est cela qui cristallise peut-être les doutes des aubussonnais à cet égard.

samedi 23 octobre 2010

Le cumul des mandats : Un frein à l'expression démocratique.

C'était un secret de polichinelle. C'est aujourd'hui une réalité dont nous autres aubussonnais ne doutions que peu : Michel Moine, maire et conseiller général d'Aubusson est candidat à sa propre succession au Conseil Général.


Michel Moine.

Pourtant le premier citoyen de notre ville, qui boudait les instances du Parti Socialiste qui lui avait préféré Georges Sarre pour mener la campagne des dernières législatives, avait laissé entendre à qui voulait bien le croire, sans convaincre grand monde pour autant, qu'il hésitait à porter les couleurs socialistes si d'aventure il venait à participer au scrutin des cantonales de 2011.

Que chacun soit rassuré, le Conseiller Général sortant sera bien de la bataille, pour briguer un second mandat après avoir succédé à Jacqueline Defemme-Verdier en 2004.

Oui, Michel Moine est vraiment incontournable depuis l'an 2000, année de sa ré-installation en Creuse. Peut-être trop ?
Elu maire en 2001, ré-élu brillament au premier tour en 2008, certes battu aux législatives par Jean-Auclair en 2002, mais élu Conseiller Général en 2004 ; par ailleurs président de la Communauté de Communes Aubusson-Felletin, Michel Moine fait vraiment figure d'homme-orchestre dans notre microcosme aubussonnais avec toutes les fonctions politiques qu'il occupe localement. On ne voit que lui.

Et c'est justement là qu'est le problème, car ce cumul de fonctions et de mandats lui permet de cloisonner la vie politique locale, et à notre sens, freine l'innovation politique à cette échelle.
Effectivement, les pouvoirs sont concentrés dans les mains d'un même homme. D'où peut-être cette réputation de despote que je ne m'aventurerais pas à juger, que le droit lui offre la possibilité d'exercer, puisqu'offrant à chacun la liberté de concourir à un scrutin.
Il y a pour nous, Démocrates, dans cette concentration, confusion (confiscation) du pouvoir, une forme d'abus de liberté (ou de pouvoir), tout au moins d'incohérence intellectuelle à l'expression démocratique. Quelle place pour les autres, ou d'autres mouvances face à l'omnipotence d'un seul.

Si bien entendu le cumul de fonctions ou de mandats permet l'avancée des dossiers sans trop de heurt, il demeure cet arrière goût de main mise sur tout aux yeux du grand public. Dès lors quelle place pour la discussion, pour le débat, y compris en interne ?

Albert Mabileau lui même trouvait dans le cumul des mandats un certain nombre de "gratifications", loin de concourir à la bonne expression de la démocratie, des gratifications matérielles, au travers du cumul des indémnités, des gratifications symboliques, au travers du prestige personnel qu'il crée, des avantages sociaux qu'il procure, des gratifications politiques, car la popularité du cumulard est une ressource pour son élection ou sa ré-élection qui écarte les concurrents potentiels. Le cumul est producteur de popularité, favorise la longévité du personnel politique cumulant.
Enfin, le cumul des mandats offre des gratifications fonctionnelles, car le cumulant exerce un pouvoir en réseau qui lui permet de maîtriser et d'articuler l'échelon local et/ou/voire l'échelon national.

Dès lors, de là à dire que le cumulard est un dictateur, ou un despote, bien qu'élu dans le respect des règles de droit, il n'y a qu'un pas.... 
Un exercice du pouvoir personnel, une personnification de la représentation politique locale, un cloisonnement du microcosme politique local, la volonté farouche de s'accrocher à la fonction et au pouvoir ; autant de raisons qui nous poussent à ne pas accréditer cette logique du cumul des mandats qui ne permet pas l'expression de la démocratie.

Pour nous, Démocrates, l'exercice de la fonction politique est indissociable d'une séparation des pouvoirs qui doit être affirmée, car elle est l'essence même de la Démocratie, de même que le pluralisme est une nécessité de l'état de Droit qui affirme la libre expression démocratique.

Alors oui, Michel Moine a parfaitement le droit d'être candidat à sa propre succession. Ses chances de ré-élections sont certaines. Il a fait de la politique son métier, il est comme on dit, un professionnel de la politique.
L'engagement en politique suggère-t-il une professionnalisation de la fonction au niveau local ? Cela n'est pas certain au sens ou la profession est une nécessité de survie et d'existence sociale pour chacun d'entre nous.
L'engagement idéologique de Michel Moine n'est pas en jeu, et, n'est en rien critiquable. En revanche, je m'interroge sur la résonnance que le mot Démocratie peut avoir en lui, et sur ce que représente à ses yeux l'engagement politique.



dimanche 10 octobre 2010

Aubusson labellisé par l'UNESCO : N'est-il pas trop tard ?

Cela n'aura bien évidemment échappé à personne. Près d'un an après, les panneaux ont fleuri aux entrées d'Aubusson, un peu tard certes, indiquant que la cité de la tapisserie faisait désormais partie du patrimoine mondial de l'UNESCO. Une belle distinction certes, mais une reconnaissance semblant bien tardive pour la capitale mondiale de la tapisserie. Toutefois, ce label est une première en Limousin, aucun autre site, ou ville, ne pouvant se prévaloir d'une telle distinction, qui même s'il n'est pas porteur de retombées financières directes, peut être porteur de retombées indirectes en terme d'image et de notoriété. A condition de savoir prendre la balle au bond et de savoir surfer sur cette vague.


Aubusson, aujourd'hui, c'est environ 4200 habitants contre plus de 5000 il y a seulement 15 ans. La ville va prochainement perdre sa circonscription électorale, et, est communément décrite comme étant en décadence, avec une économie dégradée qui souffre de l'absence de véritable impulsion, et une école primaire qui ferme.

Tous les espoirs sont mis dans ce label de l'UNESCO, car la ville semble vouloir s'en remettre à son joyau de toujours : la tapisserie, et à sa réputation non usurpée de ville culturelle, afin de jouir d'un renouveau, que nous, creusois, et qui plus est démocrates, ne pouvons que lui souhaiter.
En effet, être reconnu par l'UNESCO n'est pas une maigre distinction pour l'actuelle sous-préfecture du département : ce pourrait être le tremplin idéal pour rebondir.

Or, une communication défaillante sur le sujet, une activité touristique fébrile qui demeure précaire, des choix stratégiques économiques qui n'entrent pas forcément en cohérence avec le sujet, il y a certains indicateurs locaux qui semblent suggérer qu'en dépit de ce label, le décin d'Aubusson soit néanmoins bien enclanché, sans pour autant être une inexorable fatalité.

En effet, une formation de lissiers, prise en charge par le GRETA en Creuse, va relancer cette activité, assurer la transmission du savoir-faire en la matière, et  la pérenniser localement.
Par ailleurs, les travaux d'embellissement de la rue des déportés constituent un premier effort, et un  indiscutable pas en avant dans la mise en valeur d'un centre ville au charme évident. Mais il demeure encore beaucoup à faire.



S'en remettre exclusivement à l'extension du musée de la tapisserie qui nécessite d'importantes subventions publiques, départementales et régionales, et à l'organisation d'expositions ou de colloques, pour générer un regain d'activité économique et de dynamisme à une ville décrite comme moribonde jusque par l'encyclopédie wikipédia , laisse songeur.
Quel impact pour l'économie locale ? Des créations d'emploi pérennes seront-elles générées par cet ambitieux et couteux projet ? Quel bienfait pour une population qui demeure dans l'attente de concret ?
N'y-a-t-il pas davantage à attendre d'une ville estampillée UNESCO tant en terme de structures que de développement économique ?
N'y-a-t-il pas un dynamisme à reconstruire pour cette ville décrite comme prospère auparavant ?

Aubusson faisant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO, c'est un bien pour le rayonnement culturel de la ville, et pour l'impact touristique qui peut y être lié, à condition toutefois qu'une bonne politique de communication, de mise en valeur, y soit adjointe. Mais la ville se doit impérativement d'être attractive autrement en plus.
Pour qu'Aubusson retrouve de son lustre et de sa prospérité, il semble indispensable d'aller bien au delà de ce simple label qui n'est bien que l'arbre qui cache une forêt de lacunes.

La tour de l'Horloge.

mardi 28 septembre 2010

Discours de cloture des Universités de rentrée du MoDem par François Bayrou.

Retrouvez ici le discours prononcé par François Bayrou, Président du Mouvement Démocrate, cloturant les Universités de Rentrée du MoDem 2010 qui se tenaient à Giens (83).

Discours de François Bayrou.

lundi 27 septembre 2010

Les Universités de Rentrée du MoDem en direct.

Revivez les meilleurs moments des Universités de Rentrée du Mouvement Démocrate à Giens (83), en suivant les liens ci dessous ; vous trouverez toutes les vidéos des différentes conférences organisées à cette occasion.

Vendredi 24 Septembre :
La France dans tous ses états. avec Jean Paul Delevoye et Jean-François Mattéi.
La crise, la croissance et l'emploi. avec Jean Arthuis, Henri de Bodinat et Elisabeth Lulin.
La vérité sur les retraites. avec Danièle Karniewicz.
Dialogue avec Jean-Christophe Rufin (partie 1)
Dialogue avec Jean-Christophe Rufin (partie 2)

Samedi 25 Septembre :
Le courage du redressement. avec Jean Peyrelevade. Première partie.
Le courage du redressement. avec Jean Peyrelevade. Seconde partie.
La justice, ses valeurs, et sa vie quotidienne. avec Eric de Montgolfier et Francis Teitgen.
Les valeurs du Centre. avec Jean-Pierre Rioux.
Vivre ensemble ou séparés dans la société française. avec Ghaleb Bencheik, Frédérique Leichter-Flack, le Père Laurent Lemoine, Jean-Luc Mouton et Jean-Michel Quillardet.

Dimanche 26 Septembre :
Quel changement à partir de quelles valeurs ? avec Jean-Claude Casanova, Luc Ferry et Jean Baptiste de Foucault.

dimanche 19 septembre 2010

François-Xavier Pénicaud, élu à la présidence des Jeunes Démocrates.

Le bureau national des Jeunes Démocrates était à renouveller cette année, au terme des deux années de mandature de Franck Faveur et de son équipe.

Trois listes étaient initialement engagées, mais l'une s'est retirée : la liste "Démocrates de Demain", conduite par François Bourguignon, la liste "libres et engagés", conduite par François-Xavier Pénicaud, et le "Collectif Motivés", conduit par Cyril Chadé.
Le scrutin mettait donc en jeu les deux listes dernièrement cités.

François-Xavier Pénicaud
C'est celle de François-Xavier Pénicaud  qui remporte l'élection interne, et ce dernier qui remporte le scrutin de la présidence avec le score de 54,2 % des voix contre 39,5 % pour Cyril Chadé.

Concernant les listes, celle des "libres et engagés", receuille 22 élus, contre 9 pour 'le Collectif Motivés".

François-Xavier Pénicaud a bénéficié durant cette campagne de nombreux soutiens, dont celui de Mathieu Charvillat, délégué fédéral des JDEM 23, co-désigné Président de son Comité de Soutien pour le Centre (Mathieu Charvillat, co-pdt).

Nous souhaitons bonne chance à François-Xavier, tous nos voeux de réussite l'accompagnent dans sa difficile mais excitante mission.

dimanche 5 septembre 2010

Quelle offre de soins demain à Aubusson ?

A l'heure où le département est encore secoué par la fermeture du Centre de radiothérapie de Guéret, le seul du département pour près de 124 000 habitants, la question mérite d'être posée tant les doutes qui pèsent sur la pérennité de nos services sont grands.

Jamais dans l'histoire, l'équilibre sanitaire et social de notre département ne s'est avéré à ce point instable, avec en point d'orgue la fermeture brutale, arbitraire et bureaucratique du Centre de Radiothérapie de Guéret, qui a crée une vague d'indignation sans précédent. Un acte incompréhensible sur le plan humain et déontologique de la part des décisionnaires, qui semble être le point de départ d'un grand démentellement de l'hôpital de Guéret.
En effet, il apparaît qu'aujourd'hui, ce soit le SAMU 23 qui soit visé entraînant dans son sillage, en effet domino, une restructuration du service des urgences, la pérennité conditionnelle de l'Unité de Soins Intensifs de Cardiologie (USIC), et des services de chirurgie.

Dès lors, nous pouvons constater que l'hôpital de Guéret qui est l'établissement creusois le plus complet et le plus structuré, soit, dans sa configuration actuelle, un grand danger. Dès lors quel avenir et quelles possibilités pour nos patients creusois lorsque l'on sait que la politique actuelle en matière de desserte médicale est de recentraliser l'offre de soins dans les grands centres, déjà saturés (CHU de Limoges..).

Ce constat s'inscrit dans une spirale négative quant aux perspectives de la Médecine en Creuse, plutôt alarmantes lorsque l'on se fit aux chiffres : 1 médecin pour 238 Habitants, un score bien inférieur à la moyenne limousine et nationale, une moyenne d'âge de 53 ans, pour un départ à la retraite à l'âge moyen de 64 ans (d'ici 10 ans, la catastrophe nous guette). Les différents constats opérés par ma collègue Nathalie Pagani sont à ce titre particulièrement éloquents (la médecine en Creuse).

Si l'état des lieux n'est guére réjouissant du côté guéretois, qu'en est-il pour nous autres aubussonnais ?
Le député Jean Auclair, qui a la facheuse tendance à politiser tout débat, quand bien même il est des sujets qui réclament d'aller au delà des clivages, nous explique que les plus grandes menaces planent sur Aubusson. (discours de Jean Auclair)
Le Centre Hospitalier d'Aubusson.
Or, le Centre Hospitalier d'Aubusson a une offre limitée et adaptée au contexte local, nous y trouvons ainsi un service de rééducation fonctionnelle, de convalescence, un service de long séjour, un service de médecine (dont les locaux sont situés au sein de la Clinique de la Croix Blanche), et un EHPAD.

Dès lors, les mots du député ne visaient ils pas plutôt la Clinique de la Croix Blanche, dont l'offre de soins est beaucoup plus variée et importante, puisque outre plusieurs services de chirurgie (orthopédique, digestive, viscérale, ophtalmologique), l'établissement situé sur la commune de Moutier Rozeille dispose également d'un services des Urgences (UPATOU) qui fonctionne tous les jours 24h/24, et d'un cabinet privé de radiologie. Par ailleurs, des consultations spécialisées y sont dispensées, en pneumologie, cardiologie et gastro-entérologie ; autant de spécialités qui répondent aux besoins croissants de la population.
Au total, la Clinique emploi près de 80 personnes plus les 6 emplois salariés indirects du Centre de Radiologie, ce qui en fait une des plus grosses entreprises du secteur en matière d'emplois.

On le sait localement, l'établissement préalablement dénomminé Clinique Mazetier (du nom de son fondateur), est clairement sous la menace, la faute à des critères globaux qui ne tiennent pas compte des particularismes locaux et des carences structurelles de notre territoire.
Et pourtant, la Clinique de la Croîx Blanche a matière à s'ennorgueillir : l'établissement est classé au 42ème rang national des hôpitaux et clinique de moins de 300 lits, les plus sûrs, (palmarès 2010 des hôpitaux les plus sûrs), il est par ailleurs n°1 en Limousin ; cela grâce au remarquable travail des praticiens qui y oeuvrent.
La Clinique de la Croîx Blanche.
Le nombre de passages au service des Urgences est en constante augmentation, atteignant près de 3500 patients ; en Radiologie, ce sont plus de 13 000 dossiers qui sont traités à l'année. Pour une population d'à peu près 30. 000 personnes sur la circonscription, ces données sont parfaitement honorables. Elles prouvent les besoins de la population en la matière ; les Urgences sont en outre un excellent relais pour les médecins libéraux déjà débordés dans leur activité.

Au delà d'être une nécessité d'ordre politique, le maintien du service des Urgences de la Clinique de la Croîx Blanche représente un véritable enjeu sanitaire et social pour le secteur. Interrogeons-nous sur les conséquences éventuelles d'une disparition de ce service ? Quid des 3500 passages ? Que doivent faire ces patients ? Quelle orientation leur proposer ?
D'autres facteurs rentrent dès lors en considération : nos bassins de population sont répartis de façon très éclatée sur notre territoire, abrupt, et desservi par un réseau routier qui n'est pas de toute première qualité. Dès lors, en plein hiver, peut on imposer aux creusois d'emprunter des routes difficiles et dangereuses, d'effectuer un nombre important de kilomètres pour accèder à des soins qu'ils n'auront peut être qu'au bout de plusieurs heures d'attente ? ! Alors qu'ils peuvent accèder à des soins de qualité équivalente, ou de premiers soins d'urgence, sur place.
Sur un plan purement technique, pour avoir un ordre d'idée, il convient de signaler, à titre d'exemple, qu'en France, il n'y a que 2 % de taux de survie suite à un arrêt cardiaque contre 7 % dans des pays comme la Norvège où les Etats Unis. Ce résultat bien médiocre s'explique d'une part par une mauvaise formation du grand public aux premiers soins d'urgence, au manque de défébrillateurs
Dès lors, sur un territoire comme le notre, si nos usagers ne disposent pas des moyens de proximité leur permettant de recevoir des soins adéquats, la moindre personne victime d'une attaque cardiaque est quasiment condamnée à mort.

Comment pouvons-nous dès lors imaginer que les établissements de proximité comme les Urgences de la Clinique de la Croîx Blanche puissent disparaître lorsque l'on saisi bien l'importance vitale de leur présence sur nos territoires ruraux, déjà en manque de structure.
Nos politiques, bien que bien-pensants ne mesurent peut-être pas à leur juste valeur les enjeux d'une bonne vision des choses concernant la desserte médicale.
Comment le député Auclair peut il croire que l'arrivée d'un scanner à Aubusson (discours de Jean Auclair) constitue une formidable avancée lorsque l'on sait que le projet coûte près de 700 000 Euros. Pour mémoire, le radiologue exerçant à Aubusson effectue dans le cadre de son activité libérale des examens scanographiques à l'hôpital de Guéret, à raison d'une quinzaine par semaine, en fonction de la demande des médecins prescripteurs. Dès lors, l'arrivée du scanner, pour être pertinente, doit se conjuguer à une relance de l'activité chirurgicale du bassin et à une densification de l'offre de consultations spécialisées.

Nous, Démocrates, nous positionnons clairement pour une meilleure cohérence sur le dossier de la santé afin que chaque citoyen puisse bénéficier d'une même qualité de soins à proximité de chez lui, sans pour autant être contraint à migrer à 100 Kms de son domicile. Nous pensons qu'il convient, afin d'élaborer une politique cohérente en la matière, de tenir compte des besoins de notre population, souvent âgée, peu mobile et isolée, mais aussi des particularités liées à notre territoire, avec des axes de communication difficiles d'emprunt.
Nous pensons donc, à contrario de la politique menée à l'heure actuelle, qu'il convient de préserver les établissements de santé de proximité dans les zones rurales, car nous pensons que le contexte actuelle entraîne une véritable paupérisation de l'offre de soins.
Alors de grâce, dans l'intêrét général, allons au delà des rivalités politiques, et autre sempiternelles batailles de clocher afin d'assurer aux creusois des soins de qualité. Il s'agit là autant d'une question d'humanité que de bon sens.
Alors faisons en sorte pour Aubusson, que la jurisprudence du Centre de Radiothérapie de Guéret ne soit pas une fatalité, mais simplement une anomalie bureaucratique, un épiphénomène sans lendemain.

jeudi 2 septembre 2010

ITW de François Bayrou par Jean-Jacques Bourdin.

Retrouvez ici l'intégralité de l'interview de François Bayrou, président du Mouvement Démocrate, réalisé par Jean Jacques Bourdin.
Le Président du MoDem, ancien ministre de l'éducation nationale s'exprimait nottament sur la rentrée scolaire et sur l'avenir de l'enseignement en France.

Cliquez sur ce lien pour retrouver l'ITW : ITW de François Bayrou.

Par ailleurs, dans les coulisses de l'émission Bourdin and co, retrouvez la réaction du Pdt du Mouvement Démocrate face à une éventuelle candidature de Dominique Strauss-Khan à la présidentielle de 2012.

François Bayrou, en coulisses.

mercredi 1 septembre 2010

François Bayrou en direct sur RMC INFO

Le leader du Mouvement Démocrate sera reçu demain matin, en direct et en simultané sur RMC INFO et BFM TV, à 8h35, par Jean-Jacques Bourdin. L'occasion pour François Bayrou d'opérer sa rentrée politique, à trois semaines de la tenue des Universités d'Eté du MoDem du  24 au 26 Septembre prochain.

Pour suivre l'émission en direct sur RMC, cliquez sur le lien suivant : François Bayrou, reçu par Jean-Jacques Bourdin.

Déclaration d'engagement.

Bonjour, et soyez les bienvenu(e)s sur la nouvelle plate-forme politique de la région aubussonnaise, un portail d'informations lié au MoDem de la Creuse qui souhaite faire entendre sa voix au coeur des débats inhérents à la deuxième circonscription du département.
Ainsi, nous interviendrons à la fois dans le cadre des problématiques locales, au sujet desquelles nous ferons valoir notre position, mais nous interviendrons également sur les grands débats nationaux pour lesquels le Mouvement Démocrate émettra une opinion que nous vous communiquerons par l'intermédiaire de ce portail.

Notre démarche consiste à vouloir intégrer à la fois, le débat, mais aussi le paysage politique local, à travers nos interventions sur les sujets de l'actualité aubussonnaise.
Nous désirons par la même mettre en avant notre singularité et notre différence, car nous pensons possible l'émergence, tant à l'échelle locale qu'au niveau national, d'une troisième voie, centriste et indépendante. L'histoire a prouvé que cela été possible.
Cette troisième voie, qui n'est ni la Gauche, généreuse, mais dogmatique et passéiste, ni non plus la Droite, agressive, et douteuse quant à ses valeurs républicaines.
Nous, Démocrates, voulons constituer une alternative viable, moderne et durable face à ces blocs monolithiques et figés qui semblent dans l'impasse face à la crise, économique, sociale et culturelle qui accable notre pays.
Nous croyons qu'il est possible de mettre en place une société nouvelle, différente, dont les valeurs seraient fondées sur la notion d'Humanisme, qui guide à la fois notre pensée et notre action ; une société, plus équilibrée, plus juste, plus équitable, parce qu'il n'est pas nécessaire d'être exclusivement de gauche pour penser un monde meilleur.

Notre démarche ne suppose pas la contestation ou la critique systématique, arbitraire, de ce qui est mis en place ; nous ferons valoir notre position, avec honnêteté et objectivité. Celle-ci mettra surement en lumière des points de divergences, mais aussi peut être des points de convergence, cela dans le souci d'être au plus près des besoins, des préoccupations de nos concitoyens, afin de pouvoir satisfaire au mieux de l'intêrét général.
Ici, pas d'attaque personnelle, pas de citoyen visé en particulier, nous oeuvrerons de la manière la plus correcte et la plus objective qui soit, dans le cadre des valeurs véhiculées par le Mouvement Démocrate.

Parce que notre Mouvement a l'objectif et l'ambition de porter Aubusson vers un avenir meilleur, nous serons constamment à votre écoute, au plus près de l'actualité qui nous concerne tous, afin de nourrir un débat auquel nous espérons vous voir apporter votre contribution ; ceci pour construire demain, ensemble...