Chaque année, en Creuse, c'est la sempiternelle ritournelle qui revient lors de chaque présentation de la carte scolaire du département.
Et chaque année, d'inexorables fermetures de classe, suivies toujours du même balai de contestations et de colère. Révolte des parents d'élèves, colère des élus, occupations de classe, opérations escargots, toute la panoplie de la manifestation de base est passée en revue, classiquement. Toutes les colères se comprennent et se respectent.
La ruralité, telle qu'elle est perçue et vécue ici, est particulièrement sensible à la gestion de ces questions, jugées, à juste titre, essentielles quant au devenir de nos territoires.
Il est vrai que l'école symbolise, à elle seule, la jeunesse et le dynamisme ; elle est souvent décrite comme un indispensable poumon pour un village et une communauté, garante de la vitalité du monde rural. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter attentivement l'éternel refrain qui accompagne les fermetures de classe et les disparitions d'école, qui sont décrits comme la mort des villages.