Titre d'un vieux soap opéra américain, cette maxime colle parfaitement aux événements qui ont accompagné la visite de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, hier à Guéret, au Service de Radiothérapie du Centre Hospitalier, récemment ré-ouvert.
La Creuse est, par tradition, une terre où les passions s'exacerbent, s'enflamment à la moindre étincelle. Ce sujet de la Radiothérapie avait vu une mobilisation sans précédent des Creusois, qui avaient crié (à juste titre) à l'injustice face à une fermeture décrétée par Roselyne Bachelot, unanimement jugée arbitraire.
Oui, la Creuse, comme un seul homme, s'était unie et soulevée contre cette décision, motivée administrativement, au mépris d'une réalité humaine inacceptable qui avait ému chacun. Guéret, exception, car située dans un contexte géographique et sanitaire particulier. Perdre la radiothérapie, c'eut été renoncer à tous les autres combats qui restent à mener sur notre territoire.
Les arguments déployés à l'époque ne purent convaincre une ministre demeurée inflexible sur la question. Pour autant, les creusois ne se découragèrent pas, continuant le combat engagé. Roselyne Bachelot débarquée, c'est Xavier Bertrand qui reprit la main sur le dossier, ce même Xavier Bertrand accueilli sous les huées d'une centaine de personnes mobilisées devant le Centre Hospitalier de Guéret.
C'est qu'entre-temps, après moult péripéties, et un engagement sans faille des protagonistes de la question, élus, de toutes sensibilités, population, mobilisée comme jamais, le CH de Guéret a obtenu la ré-ouverture de son service de Radiothérapie. Satisfaction générale côté creusois, une satisfaction à la hauteur de la mobilisation passionnée que le dossier engendra. Une victoire pour la Creuse, pour les patients, qui n'ont plus à s'expatrier dans les centres alentour, dans des conditions, le plus souvent, difficiles. Une victoire dont la paternité revient à l'ensemble des creusois, Tous ceux qui se sont investis, à la mesure de leurs moyens dans cette optique commune, au delà de leurs différences.
Alors bien sûr, il arrive que la passion s'accompagne d'autant d'amour que de haine, et les susceptibilités partisanes ont fait oublié l'essentiel.
Hier, Xavier Bertrand, représentant de l'Etat, coupable de l'injustice initiale, mais qui a su se rétracter, a été accueilli par un torrent d'amertume et de rancoeur de la part d'une centaine de personnes, de militants, de syndicalistes ; de même que le ministre a regretté l'instrumentalisation politique du sujet. Une incompréhension globale, fondamentalement idéologique, sur fond de campagne électorale, qui a éclipsé l'essentiel : la ré-ouverture du service et le mieux-être des patients. C'était cela le plus important, et pas la gesticulation politique, ni le culte du misérabilisme social, ni de l'auto-satisfaction proclamée, comme fond de commerce électoral.
Il est ainsi à regretter que la politique se soit à ce point emparé d'un sujet aussi mobilisateur pour creuser le lit des divisions et les tranchées des combats électoraux à venir. Nous rappellerons dès lors simplement, que chacun attendait la ré-ouverture du Service de Radiothérapie ; que ce dernier a eu lieu pour le confort des patients et pour la justice sur le plan de l'équité sanitaire. L'essentiel n'est pas ailleurs, ne l'oublions pas.
salut mathieu tres bon article et joyeux noel
RépondreSupprimerMerci Beaucoup ! Joyeux Noël également, avec tout le bonheur possible !
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