Une élection dont le verdict met en évidence une bipolarisation de la vie politique française, accentuée par les scores importants obtenus par les extrêmes, qui révèlent le mécontentement et la colère qui sommeillent dans le coeur de la population.
Le score du Front National est toujours aussi inquiétant que d'habitude, mais quand une mouvance dépasse régulièrement les 15 %, est-ce toujours une surprise ? C'est plutôt un constat d'échec des politiques mises en oeuvre jusque là.
Le score décevant de François Bayrou pâtit de cette bipolarisation dopée par le vote extrême qui n'a pas laissé d'espace au Centre en dépit du discours de vérité, constant, tenu durant toute la campagne.
Concernant le second tour, à titre personnel, je ne saurais pouvoir choisir entre un Hollande qui se complaît dans des promesses démagogiques intenables, dont je suis persuadé qu'elles sont illusoires et qu'elles nous conduisent droit dans le mur, et un Nicolas Sarkozy qui a douché trop d'espoirs durant cinq ans.
L'avenir paraît devoir dire que la victoire de François Hollande semble acquise, qui obligera nécessairement à une recomposition de la scène politique française, afin de créer les conditions d'une opposition cohérente et constructive face à un PS trop hégémonique, qui pourrait détenir toutes les assemblées, par la même, tous les pouvoirs. Je serai de cette opposition,au plan national comme au plan local, afin de constituer l'alternance."
Les propos tenus me semblent paradoxaux, dans un premier temps votre parti ne se positionne pas pour le 2ème tour et dans un deuxième temps il se trouve dans l'opposition en cas de victoire de la gauche. Alors, pourquoi ne pas être d'ores et déjà dans la future opposition soit par conséquent en soutien maintenant à Nicolas SARKOZY.
RépondreSupprimerUn choix est à faire maintenant et comme d'habitude le centre ne le fait pas et l'extreme droite progresse , à mon avis, dangereusement. Le choix pour Hollande aurait au moins permis de , peut être, freiner cette progression inquiétante.
Si Mr BAYROU était le rempart contre cet extremisme, cela se saurait depuis longtemps. Nous allons assister à une explosion de la droite française au lendemain du 2nd tour et le centre droit de Mr BAYROU n'y retrouvera pas ses petits.
Philippe PETIT
Pour ma part, le choix est fait. Je ne m'exprime qu'en mon nom.
RépondreSupprimerJe ne saurais me positionner derrière François Hollande dont les propositions manquent de réalisme, dont je pense qu'elles accentueront nos difficultés. D'une position initialement centrale, ce dernier a suivi la tradition socialiste avec un éventail de promesses dont nous observerons qu'elles ne sont pas tenables. Le réveil risque d'être douloureux, qui pourrait faire le lit, dans le futur, des extrêmes. Des extrêmes qui pèsent pour près de 30 % de l'électorat. Un poids qui tend à montrer l'échec des différentes politiques entreprises depuis 30 ans. Il y aura de nouveaux déçus du socialisme qui, à priori, ne sait pas se renouveler.
Selon des chiffres, près de 25 % de l'extrême droite française se rallierai à Hollande.
Nicolas Sarkozy va souffrir d'un vote de rejet qui risque de faire de F. Hollande un président par défaut. Comme je l'ai écris, la défaite du Président-Candidat pourrait bien être à la hauteur des espoirs suscités en 2007. Une personnalité plus consensuelle et moins sujette à polémiques que Sarkozy (Juppé ?)aurait pu peut-être davantage agréger que diviser.
Le soutien ou non de F. Bayrou n'y changera rien, tant c'est le rejet du Sarkozysme qui semble en cause dans le choix des français, et non un vote d'adhésion à Hollande.
L'opposition est à reconstruire, qui doit se nourrir de plusieurs tendances tout en marginalisant les extrêmes. Une opposition digne, capable de rassembler et transcender.
J'espére que François HOLLANDE une fois élu ne tombera pas dans les travers de tous les présidents de la Véme,c'est à dire l'hyper présentialisation.Le connaissant un peu je ne le pense pas et je suis persuadé qu'il aura à coeur de transformer les institutions pour mettre fin à cette bi-polarisation stérilisante.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne la future opposition je lui souhaite bien du plaisir avec une UMP désagrégée après une victoire de François HOLLANDE et dont une partie est tentée par une alliance avec le FN.
Je pense que les centristes auront mieux à faire que de s'allier avec les débris d'une armée en déroute et qu'ils pourraient travailler utilement,tout en gardant leur indépendance av le PS et les Radicaux de Gauche.
On annonce que 40% des électeurs de François BAYROU se reporteraient vers François HOLLANDE,cela donne bien le sens de l'orientation d'une majorité (hors abstentionnistes) des électeurs du MODEM
Je suis en accord en partie avec l'analyse de Mathieu CHARVILLAT, l'élection de Mr HOLLANDE s'il y a, le sera par défaut et non par adhésion. Mais le Centre dans ces moments importants de la vie politique française ne sait pas, ne sait plus quoi faire, quoi dire. Mes propos précédents concernaient l'extrémisme de droite et le combattre est un devoir, un honneur si nous ne voulons pas retomber dans les heures sombres de notre Histoire.
RépondreSupprimerJe pense que le Centre devrait réunir ces hommes et ces femmes de droite et de gauche, guidé par un homme ou une femme convaincu, convaincant mais qui pour l'instant lui fait défaut.
Dans cette campagne, un homme a osé affronté frontalement, ouvertement et sans détour cet extrémisme, il se trouve qu'il est situé à la gauche de la gauche.
Quand à Mr HOLLANDE, nous restons dans un consensus qui par essence ne s'engage pas, ne prend pas de risques et fait même des appels du pied à ces électeurs qui souffrent et qui n'ont trouvé qu'un seul moyen d'exprimer leur colère... leur bulletin de vote.
Philippe PETIT