lundi 18 juin 2012

Michel Vergnier, député de la Creuse.

Vainqueur dans chacune des deux anciennes circonscriptions du département, le candidat du Parti Socialiste est l'incontestable député de la Creuse. Une victoire qui relève d'une cohérence à la fois nationale, avec le succès de François Hollande, mais aussi locale, tant le résultat du premier tour conférait au maire de Guéret le statut de grandissime favori.
Tout nos voeux l'accompagnent.
Charge à la nouvelle majorité, à Michel Vergnier bien entendu, de répondre aux attentes des français en général, des creusois en particulier, dont les attentes sont immenses.
Des attentes qui tiennent en les nombreuses promesses et autres engagements pris lors des dernières campagnes électorales, présidentielle et législatives.
C'est une lourde responsabilité pour les nouveaux élus que de se montrer dignes de la confiance des électeurs, une confiance qu'il conviendra de ne pas trahir.
Un challenge qui s'annonce difficile tant le contexte national paraît avoir été sous-estimé par les socialistes, pour le nouveau député de la plus grande circonscription de France.
Gageons qu'au terme de la législature, la Creuse puisse retrouver une représentation plus en rapport avec ses besoins. La dualité, les particularismes du territoire l'exigent.

Jean Auclair, député déchu, perd là son premier combat électoral, sa dernière grande bataille. Le maire de Cressat a su se montrer très digne hier soir, une fois sa défaite validée, souhaitant chaleureusement à son rival la réussite pour la Creuse et les creusois.

C'est une page de l'histoire politique du département qui se tourne avec la défaite de celui que l'on appelle emblématiquement et familièrement "Jeannot" ; un Jean Auclair, souvent décrié, souvent houspillé ; un Jean Auclair, fort en gueule, avec ses qualités, ses défauts, ses excès, ses dérapages, ses coups de gueules tempétueux. Jean Auclair, un personnage à lui tout seul, haut en couleurs, tantôt repoussant, tantôt agaçant, tantôt caricatural, tantôt touchant et attachant.
On a beaucoup dit et polémiqué sur le cas de l'ex-député de la circonscription d'Aubusson, Chiraquien, puis Sarkozyste, oubliant qu'il était sans doute plus difficile d'être député de la seconde circonscription que de la première, oubliant aussi que durant près de 20 ans, il a su maintenir la cohésion sociale au sein de son territoire, sans sectarisme, avec un souci sincère à l'égard de ses administrés, parfois maladroitement, souvent discrètement et pudiquement. Parce qu'il y a des choses qui ne se disent pas dans nos campagnes, et qui honorent.
Je me rappelle de "l'Humanité" qui au lendemain du décès de Georges Marchais avait cruellement titré "Globalement négatif". C'était injustement oublier la valeur de l'homme Marchais.
J'aurais la même opinion à l'égard de Jean Auclair, qui ne mérite pas les excès de jugement trop hardis et sévères ; ce ne serait pas juste et présomptueux ; l'homme est chaleureux. Simplement, je dirais que l'on a pas été député pendant 20 ans par hasard. Et cela se respecte.

De fait, l'opposition est à construire ou à reconstruire, autour de femmes et d'hommes, de culture politique différente, qui se retrouvent autour de valeurs républicaines, pour faire germer une majorité d'idées qui seront la base d'un projet politique novateur, ambitieux et solidaire pour la Creuse et les Creusois, susceptible d'emporter la bataille des idées.
A ce titre, cette opposition devra se montrer attentive et vigilante, réactive et constructive. Ce sera tout le défi de Demain.
Et demain commence déjà aujourd'hui.

4 commentaires:

  1. Opposition:
    Je constate que le "centre indépendant" est devenu en Creuse un centre droit satellite de l'UMP; Je ne pense pas que cela corresponde aux voeux et aux idéaux du fondateur du MODEM François BAYROU.
    Dont acte.

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  2. Robert,

    Quelle est votre définition de l'indépendance ?

    L'indépendance est le non assujettissement, celui-là même qui permet de choisir librement sans pression, sans redevabilité.

    Il n'est pas question de satellite, nul n'appartient à personne, ni ne doit rien à personne. C'est cela l'indépendance.

    Votre opinion aurait-elle été identique si le candidat Aïta s'était rangé derrière Michel Vergnier ?
    Pour sûr vous l'eussiez d'un coup d'un seul, trouvé libre, courageux et averti. Vous ne l'auriez pas vu comme un satellite du PS...

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    1. Pour s'en tenir à la doctrine d'indépendance de François BAYROU je pense que le MODEM n'avait pas à se désister pour l'un ou pour l'autre des candidats ni de donner des consignes de vote;
      En ce qui me concerne je n'ai jamais caché que le PRG dont je suis membre depuis 26 ans était un allié du PS ce qui lui a permis d'avoir 13 députés mais le PRG n'a jamais prétendu être au centre indépendant mais clairement au centre gauche.
      Je ne reproche pas aux militants du MODEM de s'allier avec l'UMP mais il ne sont plus fondés à proclamer leur indépendance politique même s'ils ne sont pas d'accord sur tout avec le parti de la droite;

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  3. Robert,

    C'est donc bien ce que je disais : l'incohérence liée à votre notion de l'indépendance, que vous renvoyez au Démocrates creusois, vous ne la percevez pas de la même manière à l'égard de François Bayrou qui a voté François Hollande...

    L'indépendance politique du MoDem n'est pas sujette à caution : le parti orange ne dépend en rien de l'UMP ou de quelconque autre mouvance, ni idéologiquement, ni financièrement.
    En quoi le MoDem n'est pas fondé à revendiquer son indépendance ?

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