Centristes, unissez-vous !

Cela était officieux, annoncé depuis des mois, en dépit de velléités de façade, cela est désormais avéré. Jean-Louis Borloo ne sera pas candidat à l'élection présidentielle, désertant ses troupes et laissant livrés à eux mêmes ceux qu'il avait convaincus avec son alternative indépendante, humaniste, centriste. Ainsi la bataille des "centres", entre Bayrou et Borloo n'aura pas lieu.
Dés lors, quid de l'ARES, cette "confédération des Centres" qu'il voulait au service de sa candidature dont François Bayrou a toujours annoncé qu'elle ne serait jamais effective ? Force est de constater qu'une fois encore, il avait raison. C'est bien d'une majorité de courage dont la France a besoin !

Quelle crédibilité pourrait encore avoir cette alliance, qui se faisait forte de rassembler autour d'elle avec l'ambition affichée de l'emporter en 2012 ? Difficile pour elle après un tel déballage médiatique.

Bien sûr, il reste Hervé Morin... Mais qui pourrait bien y croire...

Borloo justifie sa décision en expliquant que sa candidature jetterai de la confusion à la confusion. Etrange argument pour celui qui se voulait au coeur du débat pour justement clarifier la situation et rassembler autour de lui. Sans doute ne faisait-il pas l'unanimité dont il rêvait.
Indiscutablement c'est un constat d'échec pour le Président du Parti Radical qui a cru pouvoir s'émanciper de la majorité à laquelle il a participé pendant dix ans, alors que celle-ci s'embourbait dans les échecs de sa politique et un climat affairiste délétère. Las pour ce dernier, l'image et son passé lui collent à la peau. Sans doute une des raisons de cet échec.

Mais au delà de tout cela, il y a surtout les déçus du "Borlooisme", ceux qui ont cru, par sympathie pour le personnage en cette alternative indépendante.
L'Histoire et le temps jugent les hommes au travers de la cohérence entre les paroles et les actes.
François Bayrou parle d'indépendance et de majorité nouvelle depuis une dizaine d'années, a eu le courage d'assumer et de tenir cette position.
Il est le candidat naturel du Centre. Les faits le prouvent, de même que l'ébullition qui enrobe le Mouvement Démocrate depuis plusieurs mois maintenant. 

Centristes, ne doutez pas ! L'heure est bien au rassemblement de notre grande famille. L'écrémage des leaders de notre mouvance se fait de façon naturelle. Au terme, il n'en restera qu'un : celui qui n'a jamais trahi les convictions et les valeurs du Centre Indépendant. Il n'est pas de raison d'avoir peur de l'honnêteté ni de l'intégrité.
C'est pourquoi aujourd'hui, j'en appelle au grand rassemblement des centristes : Unissez-vous !