Le titre suffit de lui même à imprimer le ton du contenu de cette contribution.
Trentenaire, on peut aisément me caser parmi la catégorie des demis-vieux, ou des demis-jeunes, et je dois bien admettre, que, lecteur assidu d'un bon nombre de journaux, parmi lesquels on retrouvera notre quotidien Régional, l'Equipe, Historia, et bien d'autres encore, je n'avais jamais entendu parler de ce journal, qui s'adresse aux jeunes "branchés", appelé Technikart, avant cette sombre histoire.
Sans doute suis-je dès lors bien représentatif de cette Creuse décrite par l'auteur...
Car que voici un article riche en clichés, préjugés et autres poncifs ; de rigueur lorsqu'il s'agit pour le parisianisme dans ce qu'il a de plus méprisant et de plus hautain, de s'exprimer au sujet de la ruralité. Des attaques en règle, qui visent Guéret, décrit littéralement comme "le trou du cul du monde" chef lieu de département, à travers elle, la Creuse et l'ensemble des creusois.
Chacun appréciera la description établie par l'auteur sur notre territoire, une description que je qualifierais volontiers d'injurieuse, de calomnieuse, d'injuste, à l'extrême limite du racisme intellectuel. Une description qui appelle nécessairement à une réaction de colère.
Morceaux choisis :
"Pas de ligne TGV directe, pas de magasin Virgin Megastore, pas de concert, pas de bar sympa, encore moins de boîte décente ; le tout couplé à une vie sociale pour le moins consanguine car une personne sur deux connaît votre mère.
N'oublions pas l'inévitable hypermarché Leclerc, véritable coeur battant de la ville. Ambiance bourbier."
"Les plus branchés sont vite ramenés à leur condition de bouseux."
"Pour ceux qui en doutaient, les jeunes guérétois, à l'instar du pékin moyen ont tous une connexion à la maison (internet)."
"Pour avoir fait un tour dans ce temple de la culture (Leclerc multimédia), on a plutôt ressenti les effluves de littérature de gare. Pour l'avant-garde, on repassera."
"Reste sinon, la médiathèque, véritable oasis dans ce désert culturel."
Sans doute l'auteur justifiera-t-il le ton employé par une "certaine" liberté de point de vue que nous devrions prendre avec hauteur et discernement. Sans doute expliquera-t-il qu'il excelle dans l'art exquis de la provocation pour mieux mettre en lumière nos problématiques structurelles.
Pourquoi ne pas se moquer d'un tétraplégique pour mieux le rappeler à sa condition de handicapé tant qu'on y est ?
Je comprends la provocation lorsqu'elle est utilisée à bon escient, j'apprécie la libre expression tant qu'elle ne blesse pas, qu'elle ne touche ni à l'intégrité, ni à la dignité. C'est ici loin d'être le cas.
Sans doute est-ce cela, ou alors c'est que je suis opaque à une certaine forme de langage propre aux bobos et que les ploucs d'ici bas ne peuvent apprécier à sa juste valeur.
Ces propos sonnent définitivement comme une insulte car méconnaissant la Creuse, la réalité de notre territoire, son histoire, riche ; la diversité de sa culture, et le courage de ses hommes.
Puisqu'il est question de culture, combien d'associations locales proposent des programmes culturels de grande qualité, comment snober nos bistrots d'hiver, dédaigner la scène nationale d'Aubusson, et j'en passe.
Chacun comprendra dès lors le manque total d'objectivité d'un article écrit avec le même sensationnalisme qu'une expédition menée en terre inconnue dont on ne ressort que quelques clichés, tout en en oubliant la substance, l'essentiel, ce qui fait la vie, la richesse, le quotidien d'un territoire, qui s'apprécie par son histoire, par sa tradition...
La facilité a guidé la plume d'un journaliste sulfureux en mal de travail et de compétence sur le sujet pour nous servir un article dont il n'est pas certain que Public aurait voulu...
La Creuse insultée dans sa chair, les creusois injuriés. Injustifié, tout autant qu'injustifiable ! je ne saurais dès lors rester sur ma réserve, et défends cette Creuse qui m'a tant donné, qui a fait de moi l'homme que je suis.
Cette Creuse, terre abrupte aux accents de courage, peuplée d'hommes simples, valeureux et chaleureux, m'a appris l'humilité, le respect, la richesse d'une vie simple et saine, m'a préservé des angoisses d'un monde haineux, et tant d'autres choses encore.
Je suis fier d'avoir grandi sur la terre de Combrailles, à l'ombre des tours de Crocq, fier de pouvoir vivre à Aubusson, dans cette Creuse, magnifique et mystérieuse, pour laquelle je n'aurais pas assez d'une vie pour lui rendre tout ce qu'elle m'a donné en valeurs et en bonheur !
Cette Creuse, où l'on vit, se distrait, se cultive aussi honorablement qu'ailleurs !
Cette Creuse, où l'on vit, se distrait, se cultive aussi honorablement qu'ailleurs !
Trés bonne réaction,elle devrait être celle de tous les Creusois.Je me souviens,dans les années 80 alors que j'étais maire d'Aubusson,le Comité du Tourisme de la Creuse avait organisé pour la Presse nationale un voyage afin de faire découvrir les richesses de notre département.
RépondreSupprimerJ'avais participé à ce voyage fort bien organisé avec visite des sites creusois,particuliérement Aubusson,son Musée centre culturel et ses ateliers de tapisserie.Tout avait été fait pour que les journalistes conservent un excellent souvenir de leur visite,y compris un trés bon repas.
Et bien,que s'est il passé: Dès leur retour à Paris nous eumes droit à des articles peu élogieux sinon vémineux,l'un n'hésitant pas à écrire: Nou sommes arrivés en Creuse par La Souterraine,c'est tout dire !
Je pourrais également évoquer les critiques que j'ai subli lorsue dans les années 60 alors que je travaillais à Paris j'ai dit que je m'installais en Creuse,on me parla de pays désertique,sans avenir !
Oui, Robert, il n'est pas pensable de ne pas réagir.
RépondreSupprimerIl y a des mots au sens très fort, qui blessent profondément.
La tonalité de certaines tournures n'est pas sans me rappeler une banderole déployée par de pseudo-supporters du Paris SG, à l'encontre des c'htis gars du nord.
Cela s'était terminé en justice pour cette association de supporters.
Nous n'en sommes pas là, mais des excuses publiques seraient de bon ton.