"Courage et Dévouement".

Aubusson s'est réveillée groggy ce matin, après le drame qui l'a vue perdre un de ses enfants, un de ces héros, disparu dans l'exercice de ses fonctions.
"Courage et Dévouement" était la devise de la carrière qu'il avait embrassée. Des mots qui ont un sens, qui ont un poids.

Il ne s'agit pas là d'un article politique ou polémique. Il s'agit là d'humanité, d'humanisme, de deuil, de détresse et d'hommage. Ou comment se rappeler à la fragilité de la condition humaine. Oui, Aubusson est endeuillée, dramatiquement endeuillée.
Certains, assurément, me reprocheront la rédaction de cet article, qui sera jugé impudique.
Mais je crois qu'en ces instants, qui suscitent émotion, solidarité et rassemblement (ou jusque où il est besoin d'aller pour se souvenir de l'essentiel de valeurs humaines), il est important de rendre un hommage digne et unanime, d'avoir une pensée forte pour son entourage, pour ses amis, sa famille, pour tous ces héros qui, quotidiennement et anonymement, sont au service d'autrui.

J'invite chacun, à avoir une pensée pour ceux qui consacrent leur vie à la sécurité, au bien être de la communauté, à tous ceux qui de façon désintéressée, veillent sur nous, veillent sur vous, à tous ceux qui ne comptent ni leurs heures, ni ne quantifient leur fatigue pour apporter leur énergie, leur aide aux autres.

J'invite chacun à avoir une pensée pour ces héros discrets, indispensables et dont on ne parle pas ou trop peu, à ceux que l'on croise tous les jours et dont on estime que trop peu l'importance dans notre vie, dont on ne mesure pas les exploits que sont les leurs.

Nous ne nous rendons compte de notre chance que lorsque ces héros nous font défaut, ou lorsqu'ils ne sont plus là pour nous permettre de dormir tranquille, dans la quiétude, et qui d'un sourire, d'un seul, savent vous sécuriser et vous donner confiance.

Bien qu'une vie ne vaille pas davantage qu'une autre, la leur a pour nous, qui devons humblement nous rappeler ne pas être capable de faire ce qu'ils font, une valeur inestimable. Il est dommage de constater que la perte de l'un des leurs n'est cantonnée qu'au rang de simple fait divers.

La communauté aubussonnaise ne doit faire qu'une face à ce drame qui la concerne dans son entier. Je m'associe bien entendu à l'hommage qui doit être rendu à Christophe Chaussat, j'ai une pensée émue et affectueuse pour son épouse et ses deux enfants sur lesquels Aubusson doit porter un regard bienveillant ; une pensée également pour ses collègues avec lesquels il m'est fréquemment donné de travailler, pour ses amis, pour chacun des siens, mais aussi pour chaque personne qu'il lui a été donné de contribuer à sauver. Parce que nul n'oubliera jamais la valeur que son action a donné à la Vie.