Il en est terminé des élections départementales, et Aubusson n'aura pas fait injure à ses vieilles habitudes consistant, comme très souvent, à voter à contre-courant des tendances générales ; une singularité qui détonnera toujours.
En effet, alors que le département est repassé à Droite, sous la houlette de Valérie Simonet, et bien le canton d'Aubusson aura de son côté, basculé à Gauche.
Autrement dit, Aubusson s'est d'ores et déjà placé dans l'opposition départementale en faisant ce choix.
Pour autant, la victoire de Jean-Baptiste Dumontant, plutôt large, ne souffre d'aucune contestation possible, ce dernier, sans réserve de voix apparente, ayant su ajouter 10 pts à son score de premier tour, dénotant sa capacité indéniable à rassembler.
Cette campagne aura livré plusieurs enseignements ; en premier lieu, il est à noter le respect réciproque que les deux finalistes ont su se témoigner durant cette joute électorale. Cela a su honorer le débat public. Jean-Marie Massias et son adversaire ayant su ne pas tomber dans la facilité de ce piège.
Les scores du second tour tendent quand à eux, à prouver que les reports des voix de Droite ne se sont pas effectués de façon harmonieuse. De là à dire qu'une fois encore, à Aubusson, la Droite fait gagner la Gauche, il n'y aurait qu'un pas à franchir allègrement. Pour ma part, je pense que les choses sont plus complexes que cela, et qu'il serait dommage que de favoriser la résurgence de conflits vieux de 30 ans, dont les principaux protagonistes sont retirés depuis longtemps de la vie publique.
Il n'en demeure pas moins qu'une nécessaire autocritique doit être conduite, à laquelle je ne saurais moi-même échapper, qui doit préciser et la ligne idéologique et les valeurs communes de ce qui constitue l'opposition locale, et définir concrètement pour les années à venir, une vision pour le territoire. Imprécisions, rivalités et polémiques ne constituent pas, et ne constitueront jamais un projet politique digne. On ne bâti rien ni sur la haine d'autrui, ni sur des réflexes sectaires, ni sur des amertumes.
Et c'est justement cette modération objective qui me conduit à ne pas souhaiter l'échec de Jean-Baptiste Dumontant, dont je sais qu'au delà d'indéniables qualités intellectuelles, ce dernier aime profondément ce territoire aubussonnais. C'est là une bonne base, essentielle.
Dans l'intérêt de notre nouveau canton, je lui souhaite de réussir à répondre aux besoins et aux attentes de notre population, dans la limite des compétences dévolues au Conseil Départemental.
De même que je rends hommage au candidat que j'ai personnellement soutenu, Jean-Marie Massias, dont la timidité et la pudeur ne lui ont pas permis de rendre compte objectivement de son rôle d'élu. Les raccourcis ne sauraient me faire oublier la capacité que ce dernier a eu, avec discrétion, de répondre à de nombreuses sollicitations durant son mandat. Il ne serait pas juste de lui retirer le bénéfice de son sens du consensus, et de la justice, notamment pour ce qui concerne la Cité Internationale de la Tapisserie.
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