mercredi 25 mai 2011

François Bayrou face aux adhérents et sympathisants creusois.

François Bayrou ne pouvait évidemment pas se soustraire à une rencontre avec les adhérents et sympathisants du MoDem de la Creuse. Ces derniers lui réservèrent un accueil des plus chaleureux et des plus enthousiastes à la salle de la Providence à Guéret.

Photos : Soazig de la Moissonière.

Accueilli par une centaine de personnes, le Président du Mouvement Démocrate eut droit à un bon bain de foule avant de prendre la parole.

Photos : Soazig de la Moissonière.
Dans un dialogue, ouvert et constructif, François Bayrou a notamment évoqué "la formidable année qui se prépare.", dénonçant les manoeuvres de Jean-Louis Borloo, qui, manquant de crédibilité, se réclame aujourd'hui soudainement de l'indépendance vis à vis de l'UMP et de la nécessité d'une mouvance humaniste, centriste et libre, alors même que ce dernier a été ministre de différents Gouvernements estampillés UMP durant dix ans, rappellant par ailleurs les termes tenus  par un journaliste à l'attention du Président du Parti Radical, à l'occasion du Grand Journal de Canal + : "Vous avez menti aux français."

Le Président du MoDem, rappelant qu'il a toujours tenu cette ligne d'indépendance à l'égard de l'UMP, "le seul choix possible", si difficile à tenir, mais gage d'honnêteté, de crédibilité et d'intégrité. Ce dernier, en dépit d'une relative traversée du désert a toujours maintenu courageusement le cap sans céder aux intimidations.

Une partie de l'auditoire, attentif et concentré.
François Bayrou a exhorté ses partisans à garder la foi en cette démarche, malgré les difficultés qu'elle suppose.

Par ailleurs, le béarnais a rappelé que la France ne pouvait se gouverner que dans l'équilibre que propose le Centre, qui a vocation a rassembler, stigmatisant les divisions de la Gauche "Qu'y-a-t-il de commun entre Strauss-Khan et Mélenchon ?" et les excès et dérives d'une fange de la Droite.

François Bayrou a également dénoncé l'actuelle loi électorale "injuste", qui ne permet pas une juste représentativité des français à l'Assemblée, même si cette injustice touche ses ennemis, en particulier les extrêmes, militant de fait pour un scrutin proportionnel. "Je préfère combattre le Front National à la tribune que de le voir cheminer souterrainement."

François Bayrou devant les militants.

Le Président du Mouvement Démocrate veut voir l'émergence d'une majorité nouvelle, invitant au rassemblement par delà les clivages sur des axes prioritaires précis pour l'avenir du pays.

François Bayrou, sur une question liée à l'Afghanistan a rappelé avec émotion une rencontre avec le Commandant Massoud, "désespéré, parce que personne ne le soutenait", boudé par les autorités françaises et reçu au Parlement Européen par ce dernier. Massoud qui se faisait à l'époque l'échos de l'émergence d'une vague terroriste dans son pays, et assassiné quelque temps plus tard (09 septembre) "signal du déclenchement des événements du 11 Septembre."
Le béarnais, qui avait voté, comme parlementaire l'intervention française a fait part du fait qu'à ses yeux, l'assassinat d'Oussama Ben Laden, sécurise les choses, mais reste favorable à une transition ordonnée du pouvoir aux Afghans, déplorant toutefois les pertes françaises sur ce conflit.

Sur le sujet Khadafi, le Président du MoDem s'est exprimé en faveur d'une issue rapide et favorable, précisant toutefois qu'il n'aurait pas fait l'erreur d'accueillir le dirigeant lybien à Paris.

Sur ces dernières précisions à l'égard de l'actualité internationale, François Bayrou acheva cette rencontre en partageant un pot offert par l'équipe du MoDem 23, en compagnie de ses supporters, fédérés autour de leur président, pour l'avenir de notre pays.

mardi 17 mai 2011

Visite de F. Bayrou en Creuse 4/4 : Rencontre avec les forces vives de la Creuse.

"Etre en prise directe avec les réalités du terrain". C'était là un des objectifs essentiels de la visite de François Bayrou en Creuse.

Ainsi, après avoir rencontré les représentants de différents services publics, visité une entreprise creusoise prospère et enracinée localement, été à l'écoute du monde enseignant autour d'une table ronde consacrée à l'Education Nationale, François Bayrou eu à coeur de rencontrer les forces vives du département pour un état des lieux plus global. Autour de lui, des élus, chefs d'entreprises, responsables associatifs, pour mener ce dialogue, et cette réflexion sous forme de synthèse de cette visite.

Là encore, un échange à bâtons rompus, honnête, autour des préoccupations quotidiennes.

François Bayrou et les forces vives de la Creuse.
Si bien entendu il a été mis en avant les faiblesses structurelles propres à la Creuse et le besoin qu'il y a de mener une véritable révolution culturelle au sein du département pour en valoriser les atouts et les forces, il a toutefois été essentiellement question de thématiques nationales, ou comment les inquiétudes des creusois sont au diapason de celles de tous les français.

Ainsi a-t-on pu noter de grosses préoccupations concernant le pouvoir d'achat, et les difficultés de plus en plus grandes qui frappent les gens dans la gestion de leur quotidien face à un coût de la vie de plus en plus cher et à une pression financière toujours plus accablante. 

Il fut aussi fait mention d'un développement de la précarité des conditions de vie, qui touche de plus en plus une nouvelle catégorie de personnes ; les classes moyennes semblant nouvellement touchées par ce phénomène, elles qui ont de plus en plus besoin notamment des banques alimentaires. Un signe inquiétant de la paupérisation qui touche la population.

Le buffet offert par Didier et Nathalie Pagani.
La santé fut aussi une thématique abordée, avec des inégalités d'accès aux soins qui apparaissent, en particulier en zone rurale où l'on observe une évolution de la démographie médicale qui est inquiétante.
A ce titre, François Bayrou, défenseur de l'exercice libéral de la médecine, propose que les recalés de médecine pour seulement quelques centièmes de points puissent exercer à la condition d'accepter d'exercer en milieu rural. Le raisonnement peut paraître simpliste, mais il demeure pertinent, tant la marge entre celui qui a réussi médecine et celui qui a échoué pour 0,01 pts par exemple, paraît mince. Une piste parmi d'autres...

Il fut également fait état d'une certaine forme de morosité ambiante avec un sentiment de résignation, propre au département et aux habitants qui s'estiment abandonnés ; une attitude face à laquelle François Bayrou oppose la nécessité de retrouver la fierté d'être creusois autour de valeurs communes qui unissent chaque homme vivant sur ce territoire, citant en exemple l'entreprise des Comtes de la Marche, pour ce qu'elle représente localement.

De ce sentiment d'abandon, néanmoins partagé par l'immense majorité, est née une véritable défiance à l'égard des politiques qui de l'aveu général, ne semblent pas mesurer le fossé des inégalités qui se creusent, et qui semblent vivre dans un monde en complet décalage avec la réalité, ne paraissant dès lors pas capables de répondre aux problèmes posés. La population a besoin de retrouver confiance en ses élus.

Au terme de propos rassurants, plein d'espoirs, le Président du Mouvement Démocrate invita les participants à partager en sa compagnie un buffet offert par Didier et Nathalie Pagani, pour un contact moins formel et encore plus convivial. Une chaleur bien humaniste.

dimanche 15 mai 2011

Visite de F. Bayrou en Creuse 3/4 : Table ronde autour de l'Education Nationale.

Dans la continuité de ses rencontres auprès de représentants des Services Publics, François Bayrou a décidé d'accorder un temps privilégié à l'Education Nationale.

Sujet vaste, épineux, sensible et jugé prioritaire par le leader du Mouvement Démocrate, ce dernier a ainsi pu dialoguer avec différents acteurs locaux de la question qui n'ont pas manqué de faire valoir leur ressenti sur le travail quotidien, et leur inquiétude sur le devenir de l'instruction.

François Bayrou, dans les salons de l'hôtel Auclair.

Le béarnais placé face au corps enseignant, à des syndicalistes, et autres parents d'élèves a pu mesurer à sa juste valeur le climat délétère qui gangrène l'Education Nationale.

Ce dernier s'est en effet ému de l'image de défiance à l'égard des enseignants, réduits par l'opinion, à la grossière caricature du temps de travail et des vacances scolaires. C'est oublier la valeur de l'engagement de ces derniers à l'égard des enfants dont ils ont la charge ; mais c'est aussi mésestimer la quantité de travail nécessaire, et la somme de temps à y consacrer. Simplement pour dire que nombre d'enseignants apprécieraient d'être aux 35 heures.

Parallèlement à ce constat, s'est greffée la problématique des conditions de travail et des suppressions de poste. Les enseignants ne seraient aujourd'hui plus en mesure d'exercer leur métier de façon optimale, et répondre aux besoins grandissants des enfants.

Pour François Bayrou, l'Education Nationale est le service public le plus important, il conditionne l'avenir des enfants, des territoires, du pays. Ce dernier, lui-même ancien enseignant, a déploré que le travail réalisé par les enseignants ne soient pas valorisés, eux qui doivent être défendus, regrettant que ce ministère ne soit pas confié à un membre de ce corps, ayant l'expérience du sujet.

Le Président du MoDem, en échos aux dires des intervenants, dénonça également la baisse des moyens humains et financiers mis à la disposition de l'Education Nationale afin que cette dernière puisse remplir sa mission.

François Bayrou avec la présidence collégiale du MoDem 23.
Les moyens donnés ne permettent pas de lutter efficacement contre l'échec scolaire, et d'aider convenablement et durablement les élèves en difficultés. Les enseignants sont de plus confrontés aux exigences d'un programme toujours plus lourd à enseigner, pour lequel ils n'ont pas le temps d'achever l'acquisition, remettant en cause la demi-journée d'école perdue.

Tous ces faits qui sonnent comme un réquisitoire vis à vis des gouvernants qui ne semblent pas prendre la mesure de la problématique scolaire, et du fait que l'école française ne parvient pas à surmonter ses difficultés, notamment en matière d'acquisition des fondamentaux (les statistiques étayent ce point de vue).

Par ailleurs, face aux parents d'élèves, émus des suppressions de postes, et autres fermetures de classes et d'écoles, qui plus est sur notre territoire rural, François Bayrou a rappelé l'importance de l'école dans le maillage territorial, lui, qui ministre de l'Education Nationale, avait été à l'origine d'un moratoire obligeant à l'accord des maires pour la fermeture d'une école.

L'Education Nationale reste une priorité pour François Bayrou, sensible aux difficultés rencontrées par les enseignants, à la désespérance qui règne dans cette corporation, lui qui milite notamment pour la valorisation et réhabilitation du rôle prépondérant tenu par les enseignants, et pour la mise à disposition de moyens significatifs à l'égard de l'instruction.

samedi 14 mai 2011

Visite de F. Bayrou en Creuse 2/4 : Aux Comtes de la Marche.

Au sortir d'une entrevue constructive avec les services publics, François Bayrou s'est dirigé vers la Celle sous Gouzon afin de rencontrer Jacques Brunet, Président-Fondateur de l'entreprise de pâtisseries les Comtes de la Marche, un modèle de réussite et de développement pour notre département, qui rompt avec l'idée qu'il n'est pas possible de réussir en Creuse, prouvant de façon éclatante son contraire.
Retour sur une réussite locale partie d'un savoir faire tout ce qu'il y a de plus local.

Particulièrement sensible à la re-localisation des entreprises, et à la mise en avant des savoirs-faire locaux, gageant que la qualité d'un produit révèle nécessairement sa compétitivité, citant en exemple les produits allemands, conçus et fabriqués en Allemagne, dont la qualité est incontestable, le président du MoDem a pu trouver auprès de Jacques Brunet la déclinaison parfaite de ce concept.

Jacques Brunet, en compagnie de François Bayrou.
Parti de rien, maître pâtissier, Jacques Brunet a crée en 1999 la Pâtisserie les Comtes de la Marche, avec l'objectif de produire industriellement, mais avec une qualité artisanale, un gâteau, appelé "Moelleux aux noisettes", basé sur une ancienne recette du terroir local.
Ce gâteau est aujourd'hui décliné en moelleux au noix, amandes et noix de coco. Sans conservateur, ils sont commercialisés en grande surface et auprès des grossistes.
Une part importante de son chiffre d'affaire est réalisé à l'exportation (Italie - Allemagne). Constitué autour de deux personnes au départ, l'entreprise, en pleine expansion, compte aujourd'hui 60 salariés et réalise près de 10 millions d'euros de CA annuel.


Parce que cette entreprise, par le biais d'un savoir faire local, a su créer de la richesse sur son territoire, être créatrice d'emplois et générer de l'activité, elle est à citer en exemple.
Jacques Brunet n'a d'ailleurs pas manquer de rappeler que l'un des atouts de ce territoire repose sur la qualité des hommes qui y vivent, "dévoués à l'entreprise et qui connaissent la valeur du travail".

Un message en guise d'espoir qui n'est pas sans rappeler l'analyse faite par l'économiste Michel Godet qui mettait en avant la nécessité de valoriser et d'exploiter les savoir faire locaux pour re-créer une dynamique économique, tout en réhabilitant la valeur du travail.
Autant de mots qui ont un sens et un poids, correspondant aux valeurs véhiculées par le Mouvement Démocrate.

vendredi 13 mai 2011

Visite de F. Bayrou en Creuse 1/4 : Rencontre avec les services publics.

Loin de représenter pour lui une entrée en campagne pour les présidentielles, cette visite en Creuse fut pour François Bayrou l'occasion d'être en prise directe avec les réalités du monde rural, plus particulièrement dans un département comme la Creuse.

En effet, le Président du Mouvement Démocrate eu le souci de disposer d'une analyse claire et précise pour être au plus juste de ces réalités.
A ce titre, plusieurs rencontres à l'ordre du jour, et en premier lieu avec des représentants de différents services publics, qui de par leurs missions quotidiennes sont parfaitement à même de prendre le pouls du territoire et d'en dresser le portrait.


La défense du maintien des services publics à un niveau raisonnable est un combat permanent en Creuse qui souffre quotidiennement de leur désaffection. De nombreux exemples pour étayer ce propos.

Chaque corps représenté a pu décrire une situation globale assez analogue, avec un territoire en souffrance, voire en désespérance, une population qui se sent délaissée voire abandonnée par l'Etat, qui ne se donne plus la possibilité de répondre aux missions dont il a la charge.

Il semble apparaître que l'Etat chercherait à faire de fausses économies au détriment d'une qualité d'offre de services à nos habitants.

Le débat fut nourri de plusieurs exemples, plutôt pertinents. Sur le volet justice, il a été rappellé que deux Tribunaux d'Instance (Bourganeuf - Aubusson) ont été fermés dans le cadre de la réforme de la carte judiciaire, dans un souci dit d'optimisation et d'économie, sans tenir compte de l'importance locale de ces établissements et du service de proximité qui était offert aux populations.
L'ensemble est désormais centralisé au TGI de Guéret sans qu'aucune suppression de poste ne soit enregistré, puisque les personnels ont simplement été transféré. Dès lors, à quel niveau se situent ces fameuses économies... La question reste en suspend, posée également par les spécialistes locaux du sujet. D'autant que les usagers, contraints de se déplacer de 40 kms pour les Aubussonnais, sont les premiers pénalisés, par cette décision arbitraire.

F. Bayrou, attentif aux arguments des représentants des Services Publics.



L'absence d'agence EDF sur le département a également été signifié. Rappellons toutefois que la Creuse compte près de 120.000 habitants...

Si le thème de l'Education Nationale fera l'objet d'un volet spécifique, il fut néanmoins rapporté cette histoire complètement surréaliste survenue sur une petite commune du nord de la Creuse, où 11 élèves de maternelle se sont présentés à l'école où ils eurent la surprise de constater l'absence de maîtresse(souffrante) d'AVS (contrat non renouvelé), et pas de remplacement. C'est ainsi que Mme le Maire du village fut contrainte de suppléer la maîtresse d'école jusqu'à l'arrivée d'une remplaçante, détachée d'une école voisine, qui ne pourra revenir le lendemain, obligeant une nouvelle fois Mme le Maire à une mission de suppléance dont elle s'acquitta avec brio, avant l'arrivée d'un nouveau remplaçant seulement prévenu le matin même...

Autre thématique importante et récurrente, celui de la santé, pour lequel il a été noté une précarisation de l'offre médicale sur le territoire, avec une démographie médicale qui laisse présager de conditions de sureté sanitaire difficiles dans les dix années à venir sur un territoire vaste, desservi par un réseau routier difficile, qui plus est l'hiver dans le Sud Creusois ; un territoire pour lequel la présence d'unités de proximités trouvent toutes leurs raisons d'être.



La Creuse, un département rural en souffrance où il est nécessaire aussi de travailler sur comment gérer la dépendance des personnes âgées, nombreuses, sans déshumaniser leurs conditions de vie, ni rompre le lien social. "Une évidence", pour François Bayrou, particulièrement sensible au sujet.

Voici ainsi dépeint un état des lieux pour le moins précaire, que le leader centriste refuse de voir comme une fatalité, désirant donner de "l'espoir à ces habitants", mettant l'accent sur la valorisation des atouts de la région, préservée, au patrimoine important. "Les creusois doivent être les premiers ambassadeurs de leur territoire dont ils doivent être fiers (...) J'aime la Creuse".

François Bayrou ne nie pas l'importance qu'il y a à avoir de façon nécessaire des services publics en Creuse pour répondre aux besoins de la population et lui rendre confiance en l'Etat, déplorant et dénonçant les pratiques démagogiques et idéologiques du Gouvernement en la matière.

"Leur maintien est capital pour l'avenir des territoire ruraux, ils sont indispensables et doivent être accessibles au plus grand nombre."
François Bayrou a notamment évoqué à ce titre, la simplification des démarches, en particulier au niveau administratif, stigmatisant la bureaucratie de cette dernière, plaidant à ce niveau pour la mise en oeuvre d'une mutualisation de moyens.

Au final, le Président du MoDem retient que l'Etat ne peut se soustraire d'aucune façon à ses obligations et à ses responsabilités vis à vis de sa population

mercredi 11 mai 2011

François Bayrou en visite en Creuse.

C'est avec un grand plaisir que l'équipe du MoDem 23, aidé par l'équipe des Jeunes Démocrates de la Creuse vont recevoir le Président du Mouvement Démocrate, François Bayrou, pour une visite de deux jours, Jeudi 12 Mai et Vendredi 13 Mai.

Un menu dense attend l'ancien ministre de l'Education Nationale, qui aura l'occasion de dialoguer avec les creusois des nombreuses thématiques inhérentes aux départements ruraux, en particulier des services publics.

Il s'agit pour nous de faire remonter les réalités concrètes de nos territoires ruraux à travers des rencontres de terrain auprès des acteurs de la Creuse d'aujourd'hui.

Ainsi cette visite se déclinera-t-elle avec en premier lieu une table ronde dédiée aux services publics, avant la visite de l'entreprise des Comtes de la Marche, puis une nouvelle entrevue autour du thème de l'Education Nationale.

François Bayrou.

François Bayrou ira ensuite à la rencontre des forces vives de notre département, salle de la Providence à Guéret à partir de 18h15, élus, responsables associatifs, entrepreneurs, consulaires, avant une rencontre avec sympathisants et adhérents.

Un point presse est notamment prévu Vendredi matin.

Pour toute information, téléphoner au 06-27-27-05-58 ou au 09-60-04-76-15.

dimanche 8 mai 2011

Avec le football comme alibi.

Nous vivons décidément une drôle d'époque ; une époque où les concours de circonstances, sonnant comme des hasards curieux, semblent étrangement répondre aux besoins d'une actualité déjà brûlante.

Oui, bien naïf celui qui croit en ces (fu-fa)meux hasards à l'heure où la crise sociale, matérialisée par cet épineux débat identitaire qui rejaillit sur la scène politique de façon aussi soudaine que dérangeante.Ou l'on reparle de ces sujets tels que l'immigration, l'identité nationale, l'insécurité, autant de thématiques qui couplées à une situation économique tendue, vous donne un alliage démago-nationaliste savamment orchestré par un pouvoir étatique qui sait jouer du tourbillon médiatique pour droitiser un peu plus encore sa position et mettre en avant une Marine Le Pen qui brille sous le feu des projecteurs.


Nicolas Sarkozy cherche à ratisser large dans l'optique de 2012 et quoi de mieux que d'embraser un peu plus la situation pour séduire encore un peu plus à sa droite.
Bien sûr, le but n'est pas ici de mettre en exergue, ou de prouver une quelconque collusion entre ces mouvements politiques, mais il semble néanmoins de bon ton pour l'Elysée de ménager un électorat dont le poids va compter lors de la prochaine échéance électorale. Et quoi de mieux dans cette optique que de l'exciter en attisant ses instincts les plus primaires.

Evidemment, c'est jouer un jeu dangereux sur un plan politico-idéologique qui pourrait agir comme un repoussoir pour les plus modérés. La question est : comment faire passer la pilule et prouver sa bonne foi sur ces sujets ? Comment trouver l'équilibre pour ne pas se mettre à dos l'opinion publique ?
Réponse : en trouvant pire que soi, en brûlant une icône nationale !

Pas si simple en réalité.

A ce titre, le sport, parce que populaire et accessible aux masses, le sport, parce que souvent vecteur de communication et/ou de popularité (par les valeurs dont il se réclame : fraternité solidarité...). Voici là un outil usité, mais souvent fiable, demeurant un levier d'excellence en la matière, qui a traversé le temps, et servi aussi les causes politiques les plus contestables.

Hitler l'avait bien compris qui voulut se servir du football comme tel lors de la coupe du monde 1938 en envoyant en France une équipe née de l'Anschluss, merveilleuse sur le papier, mais qui fut éliminée très rapidement par... la Suisse.
Equipe nationale d'Allemagne - 1938.
Videla put faire mieux accepter à l'opinion publique mondiale son odieux régime militaire avec l'organisation de la Coupe du Monde 1978 en Argentine, par ailleurs remportée par le pays organisateur à l'issue d'un parcours qui demeure controversé pour nombre de spécialistes.

Equipe nationale d'Argentine - 1978.

Oui, le sport peut être une arme redoutable, capable de rassembler, dans des scènes de fraternité et de liesse populaire, parmi les plus émouvantes de l'Histoire de l'Humanité. Souvenons-nous de France 98, et de cette France Black Blanc Beur, unie dans sa diversité, et du moral en berne du peuple français à cette époque.
La France, black, blanc, beur.
Mais le sport peut tout autant diviser... Et curieusement, c'est dans ce contexte tendu que surgit l'affaire dite des quotas dans le football français, une affaire ennuyeuse et délicate qui accable la Fédération Française de Football en général, et deux personnages, parmi les plus éminents de cette dernière, François Blaquart, assez peu connu du grand public, mais aussi Laurent Blanc, l'actuel sélectionneur des Bleus, figure emblématique de France 98, extrêmement populaire et plébiscité par tous lorsqu'il fallut succéder à Raymond Domenech.

François Blaquart.

Laurent Blanc.  

Si les propos relayés par la presse interpellent forcément et choquent nécessairement, bien au delà du contexte assez complexe du sujet, dont seul Francis Smerecki (dont on parle peu), entraîneur national, ayant officié à Limoges, s'était ému lors de l'échange révélé par Médiapart, ils relèvent davantage de la maladresse des communicants sans pour autant prouver une sensibilité raciste.

Francis Smerecki.


La question de la double nationalité chez nos jeunes footballeurs a dépassé les protagonistes de ce débat, et il est bien évident que parler de quotas dans les Centres de Formation Nationaux (relevant de la FFF) est fondamentalement discriminatoire.
Permettre à un tel sujet d'exister demeure inquiétant, révèle les dérives de notre société.

Mais la réaction de nos Gouvernants ne s'est pas faite attendre, avec la suspension immédiate de François Blaquart dans un accès de testostérone que ne renieraient pas nos sportifs, au nom de la bonne morale et de l'éthique. Et que dire de la pression médiatico-populaire mise sur Laurent Blanc que chacun cherche à sauver. Las, quoi qu'il advienne, dans l'inconscient collectif, le mal est fait, et l'aura du messie Blanc est définitivement écornée.

Voici comment brûler une icône nationale, en faisant supposer le pire aux gens.Voici comment retrouver des ailes blanches en trouvant pire que soi en matière de discrimination.

Chacun jugera avec sa liberté de conscience. Mais nous vivons décidément une drôle d'époque.

mardi 3 mai 2011

Un hommage unanime !

Il est des combats nobles qui dépassent de très loin le cadre du politique et des sempiternelles rivalités partisanes. La lutte contre ce fléau qu'est le cancer est un de ces combats, et celui qu'a mené le député socialiste Patrick Roy, un homme de très grande valeur, loué pour son impertinence, sa générosité, son humanité, décédé ce jour, est là pour nous ramener à l'essentiel.



Moi aussi, au nom de la lutte contre la maladie, qui nous engage tous par delà les clivages, je tenais à m'associer à l' hommage unanime rendu à Patrick Roy qui s'est éteind à l'âge de 53 ans, après un long combat mené à son image : avec courage et dignité.