samedi 16 juillet 2011

Arrêt de l'arbitre !

Implicitement visé, même si pas nommément cité, je ne pouvais rester sans réagir face au dernier billet d'humeur du maire d'Aubusson. Le sujet de la santé devient récurrent dans les médias locaux, et je conviens tout à fait que la redondance d'articles sur le sujet, aussi passionant soit-il, puisse lasser le grand public.
Au delà de cette lassitude, je partage surtout les multiples inquiétudes que doivent nourrir les creusois, usagers et professionnels, pris en otage de ces luttes intestines.
Beaucoup de choses ont été dites sur ce dossier du Pôle Santé d'Aubusson, des choses réelles, d'autres moins, nourrisant divers fantasmes.


Cette question de la santé, j'en avais fait une thématique importante de la campagne des dernières cantonales, évoquant en filigrane du débat radiophonique de l'époque, les données et perspectives de l'ORS ; une question malheureusement passée sous silence par Michel Moine qui avait par ailleurs participé, tout comme moi, au Conseil Public de la CPAM organisé à Aubusson autour de la Démographie Médicale, au sein duquel ces données ont été débattues.

Dès lors, jouer les vierges effarouchées sur le sujet relève de l'imposture.

L'élément déclencheur des remous actuels demeure cependant l'article consécutif au point presse organisé par le maire d'Aubusson, dont le contenu fut source et d'inquiétudes auprès de la population locale, et de tensions sociales auprès du personnel de la Clinique, jamais évoqué dans le-dit article. Comme l'explique très bien Alain Bastide, journaliste de l'Echo, par ailleurs non convié à cette conférence de presse...
Tensions sociales qu'à pu constater le Directeur Général de l'ARS, désireux de rassurer le personnel à l'occasion d'un déjeuner de travail organisé dans les locaux de la Clinique de la Croix Blanche.

Il y avait dans cette coupure de presse une maladresse d'intention tout à fait regrettable. D'autant plus qu'Alain Bastide lui-même s'interroge sur l'empressement du maire d'Aubusson à communiquer sur le sujet alors même que le Conseil d'Administration de la Clinique n'avait pas encore validé l'architecture du GCS.
Il eut été plus logique d'agir de concert pour faire une annonce commune ; cela aurait évité la nauséabonde récupération politique qui transpire du débat. Etat de fait que je concède nourrir également par mes interventions.

Alors oui Monsieur Moine, il est bien temps de penser aux patients comme vous dites. De grâce, cessons ces sempiternelles batailles stériles au profit de l'intérêt général.
C'est clairement le message distillé par le Docteur Aïta, qui n'est absolument pas opposé à l'idée du Groupement de Coopération Sanitaire, sur le principe duquel nous sommes tous d'accord.
De la concorde, Monsieur le Maire.

Avancer que le point presse du 07 juillet dernier était un acte conjoint de la part des deux établissements n'est pas le reflet de la vérité. Cela parce que Mr Robert, directeur de la Clinique apparaît sur un cliché photographique sans avoir pu connaître cependant la teneur du texte qui a nourrit l'article en question. Cela s'appelle être pris au piège...

J'abonde dans votre sens lorsque vous dites qu'il est important que les moyens soient rapidement mis en commun, mais il eut été plus juste d'évoquer dans votre point presse le personnel de la Clinique, le travail de qualité qui y est réalisé, et la densité du plateau technique que cet établissement fourni, établissement dont l'importance sanitaire et sociale sur notre territoire n'est pas à démontrer.


Sur la question du scanner sur laquelle vous semblez faire référence à la coupure de presse qui annonçait ma candidature aux dernières cantonales, il est regrettable de n'avoir conservé sur ce point qu'une infime partie en retirant toute la substance. Je n'ai jamais été opposé à l'arrivée du scanner, et vous propose à ce titre la relecture d'un article que j'avais écris le 05 Septembre 2010 sur le sujet.
Affirmer ensuite que le service des Urgences ne saurait fonctionner sans le scanner, relève du non sens et d'une méconnaissance de ce qui constitue la viabilité d'un SAU qui obéis à d'autres critères administratifs, et à l'obligation d'une existence géographique liée au respect de l'équilibre sanitaire de notre territoire.
Avec plus de 4000 passages à l'année, et plusieurs vies sauvées, pensez-vous sérieusement que l'on puisse faire l'économie de ce service, avec ou sans scanner ? Le scanner va apporter une plu-value qualitative indiscutable à la recherche diagnostique.

Rassurez-vous, vous ne serez pas "le seul militant inlassable de l'intérêt général, avec au coeur de votre action le seul intérêt du patient". Reprenant à mon compte une phrase de Valéry Giscard d'Estaing, sachez que je trouve toujours particulièrement choquant et blessant de s'arroger le monopole du coeur. Vous n'avez pas, Monsieur Moine, le monopole du coeur.

Puisque la politique, dans ce qu'elle a de plus perfide, s'est invitée à la table d'un débat tout ce qu'il y a de plus humaniste, même s'il est des divergences de vision, ce qui peut être tout à fait légitime, il n'y a pas à douter que sur un tel sujet, le bon sens ne l'emporte sur la caricature.

Les tutelles, qu'il s'agisse de l'ARS ou du Ministère de la Santé auront à arbitrer ce conflit, plus de forme que de fond, pour doter enfin Aubusson et les creusois de l'outil qu'ils méritent en matière d'accès aux soins.

Je rappelle à toutes fins utiles que le Mouvement Démocrate s'est clairement positionné pour un Groupement de Coopération Sanitaire, efficace et pertinent, qui ne se fasse pas au détriment ni de l'Hôpital, ni de la Clinique, qui garantirait et l'offre de soins et la sécurité sanitaire des patients, qui garantirait le maintien des emplois pour les salariés. 

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