mardi 27 mars 2012

François Bayrou : "Quand je serai président..."

Dimanche 25 Mars, comme des milliers de personnes, je me trouvais aux côtés de François Bayrou à l'occasion du meeting organisé au Zénith de Paris. Un meeting qui restera assurément comme un immense succès tant la liesse populaire fut intense, qui restera dans les mémoires.
Jamais, de ma vie, je n'avais eu l'occasion de voir un homme soulever un tel enthousiasme et susciter de telles espérances.
Près de 8.000 personnes massées, en harmonie collective, en fusion, transformant le zénith en brasier, des centaines et des centaines, à l'extérieur.
Le meeting d'hier marque un virage indiscutable de la campagne présidentielle. La France ne peut pas passer à côté de son destin ; elle a rendez-vous avec l'Histoire. François Bayrou a su entrer en communion avec un public déchaîné au cours d'un discours fleuve, déclaration d'engagement riche en propositions concrètes, véritable alliance conclue avec le peuple.
L'émotion était palpable au Zénith, bien au delà des frissons. Et si le meeting d'hier soir était un acte fondateur, et si nous avions vécu un moment d'Histoire...
Tous les ingrédients étaient ici réunis, tant une vague d'espoir, de lucidité transpira de la salle, conquise par un discours aux accents de vérité qui appelle à l'unité pour relever les grands défis immédiats et décisifs qui attendent notre pays.
L'unité, un mot loin d'être vain tant la France était présente dans sa diversité, fraternelle, généreuse et soudée. Aux drapeaux tricolores, se mêlèrent des étendards bretons, catalans et surtout européens, ce dont s'est réjoui François Bayrou. L'avenir de notre pays est lié à l'Europe, le Président du MoDem notant au passage que seul dans ce grand rassemblement parmi tous les autres, flottait la bannière européenne parmi la foule.
Ici, pas de place pour la polémique, gratuite, souvent inutile, qui illusionne sur les valeurs profondes d'un homme ; cette polémique, trop prompte à enflammer un public, lui faisant oublier l'essentiel au profit du sulfureux, arme incontournable lorsque l'on a rien à dire.
François Bayrou a su déclencher les clameurs nourries de son auditoire sur le fond de son discours, sans user du moindre artifice. Une différence de taille qui en dit long.

Le Président du Mouvement Démocrate a fait valoir la notion d'humanisme dans son discours, lui pour qui, "les retraités agricoles, du commerce, de l'artisanat, du commerce, ce ne sont pas des dossiers, ce sont des visages".
L'humanisme en dogme pour une République qui est le socle de notre société, une République à laquelle ce dernier a rendu un vibrant hommage, une République perçue comme un idéal de vertu, mais aujourd'hui bafouée, et dévoyée.
Durant plus d'une heure et demi, François Bayrou, sans jamais se renier, a détaillé les grandes lignes de son programme, et les engagements immédiats qui seront mis en place dès son entrée à l'Elysée, sans aucune promesse illusoire ou intenable, sans surenchère démagogique, rappellant d'entrée que "le redressement va demander un effort soutenu, de rigueur de sérieux, de persévérance", expliquant vouloir constituer un Gouvernement resserré autour de vingt ministres, bâti autour de personnalités pour la plupart issues de la société civile pour "faire bénéficier de leur savoir faire".
Viendra le temps des choix, celui de la moralisation de la vie politique, qui appellera à l'organisation d'un référendum le 10 Juin afin d'unir les français autour de valeurs communes, d'une charte éthique.

Le désendettement comme base de la reconstruction. Depuis 2007, Bayrou a mis ce thème sur le devant de la scène politique sans que personne ne prenne le problème à bras le corps, alors qu'il est essentiel. Le candidat centriste propose dès lors qu'avant le 14 juillet soit votée une loi de finance rectificative qui portera sur les économies de l'Etat, l'augmentation d'un point de TVA et l'abaissement des niches fiscales.
La Cour des Comptes a confirmé que le plan de surendettement de François Bayrou était réaliste, permettant un retour à l'équilibre des finances publiques sous trois ans.

Sur le plan économique, il est question de la création d'un Commissariat au Stratégies de Production, afin de lancer une réflexion commune avec nos acteurs économiques concernant la reconquête de la Production en France.
Il est également question de la création d'un emploi sans charge pour les entreprises de moins de 50 salariés, toujours avant le 14 juillet
Des mesures phares, mais indispensables pour des députés avançant la tête dans le guidon, qui seront privés de vacance parlementaire.
L'Education n'est pas oubliée, autre priorité du projet Bayrouiste, pour lequel un Grenelle sera organisé dont les conclusions seront rendues avant la fin de l'année 2012.
Il n'est ici pas question des moyens prétendument débloqués par François Hollande, ni, encore une fois question de polémique autour du travail des enseignants, dont Bayrou veut promouvoir l'exemplarité de leur engagement. "Aucun de ces politiques ne saurait pouvoir tenir plus de 4 heures avec une classe."
Les moyens de l'Education Nationale seront sanctuarisés, la liberté pédagogique, ré-affirmée, les rythmes scolaires, réfléchis.

Sur le plan social, il est question de permettre aux salariés de participer aux conseils d'administrations de leurs entreprises et aux comités de rémunération de ces dernières. Par ailleurs, François Bayrou proposera la mise en place d'un contrat unique qui verra une consolidation progressive des droits inhérents. Celui-ci définira un cadre juridique de l'emploi bénévole.
Le Président du MoDem, dans sa lutte contre les discriminations entend faire voter avant la fin de l'année 2012 une loi sur l'égalité homme-femme, déclinée sur un vaste champ : politique (respect de la parité), égalité salariale, violences conjugales...

François Bayrou entend soumettre une loi au Parlement, traitant de l'indépendance des médias, en particulier des médias publics. Il s'agit de garantir la liberté d'expression des médias, la protection des sources, pour que le pouvoir médiatique ne soit pas l'instrument du pouvoir exécutif.

Dans une campagne qui fait la part belle, sur le plan médiatique à la paire Sarkozy-Hollande, au mépris du respect du pluralisme, Alain Lambert s'est fendu : "Ce soir, dites aux français qu'ils sont libres de choisir le Président qu'ils souhaitent ! "
Les français n'ont pas à avoir peur de cette audace, n'ont pas à avoir peur d'un candidat courageux, volontaire, lucide et combattif  qui saura redresser le pays dans le respect des valeurs de la République, dans le respect de l'égalité de tous, dans un souci de rassemblement, d'Union Nationale.

Et le Président du MoDem, de préciser sa pensée politique : "Il est des valeurs de gauche que j’aime et dont la France aura besoin : le partage, l’attention au plus faible, la générosité. Il est des valeurs de droite que j’aime et dont la France aura besoin : l’esprit d’entreprise, le sens de l’effort, la fierté nationale. Et le centre a ses valeurs, dont on aura besoin : la solidarité, l’esprit de justice, l’idéal européen.

Ces valeurs sont compatibles, elles se rejoignent par le haut. C’est le sectarisme qui les a rendues incompatibles.
Le temps n’est plus au sectarisme.
L’œuvre historique qui nous attend exige que les forces du peuple français soient réunies, au moins pendant cinq ans, pour éteindre l’incendie et rebâtir la maison.
Je serai le président de ce courage. Je serai le président de ce rassemblement. Je serai, pour vous et avec vous, pour les Français rassemblés, le président de cet espoir."


Retrouvez, en intégralité le discours de François Bayrou.

François Bayrou, discours de Paris - Zénith -... par bayrou

Un François Bayrou qui aura justifié son courage, sa constance, dont le discours réhausse le niveau de la campagne, lui qui prend de la hauteur au contraire de ses adversaires, face à des candidats qui ont tendance à surenchérir en matière de promesses.
L'hommage est beau, il n'est pas de moi, mais de l'éditorialiste Christophe Barbier. La preuve en images :

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