mardi 20 mars 2012

Quand le devoir de mémoire est un droit !

A l'invitation du comité local de la FNACA d'Aubusson, et de son président, Jacques Munné, j'ai assisté à la commémoration du 50 ème anniversaire du cessez le feu en Algérie, mettant un terme au conflit le 19 Mars 1962.
Une cérémonie qui aura mobilisé de nombreuses personnes à Aubusson ; Outre les élus locaux, une centaine de personnes participèrent au défilé partant de la stèle située Avenue Couturier, jusqu'au Monument situé au bas de la Grande Rue. L'émotion y était palpable, tant du côté des anciens combattants, que de celui du grand public. Si l'objectif de base demeure celui de rendre hommage aux 30.000 jeunes français qui sont tombés en Algérie, il n'en demeure pas moins que les membres de la FNACA, au nombre de 360.000 en France, poursuivent un autre but.
En effet, les anciens combattants revendiquent, à raison, la reconnaissance par les autorités gouvernementales de la date du 19 Mars comme date officielle de commémoration de la fin des hostilités en Algérie et d'hommages aux soldats, morts pour la France.

Le 19 Mars correspond au cessez le feu immédiat sur le terrain des combats en Algérie, applicable au regard des accords d'Evian, signés le 18 Mars 1962.
Il apparaît dès lors normal que cette date qui marque la fin des hostilités, corresponde, au même titre que les 11 Novembre ou 08 Mai, à la commémoration de la fin de la guerre et à la cérémonie d'hommage rendu aux soldats qui ont péri sous le drapeau français.

Le 19 Mars, et non le 05 Décembre, instauré par le Décret n°2003-925 en date du 26 Septembre 2003, qui n'a aucune signification historique, et choisie de façon tout à fait arbitraire, au mépris de l'Histoire et de ceux qui l'ont vécu.
Ceux qui s'opposent à ce que la date du 19 Mars soit officiellement reconnue sont soutenus par ceux qui s'opposèrent à la légalité républicaine de 1961 et 1962.

Majoritairement, les français souhaitent que le 19 Mars soit retenu. Les enquêtes d'opinion le prouvent.
C'est tout le sens du combat mené par les membres de la FNACA, dans la reconnaissance de cette date de commémoration, en l'honneur de ceux qui sont tombés, parce que cette date a un sens historique concret, au même titre que le 11 Novembre et le 08 Mai. En quoi serait-elle moins légitime ?
La mémoire des 30.000 soldats morts au combat, au même titre que leurs aînés, doit être saluée et honorée avec la même dignité, dans un même souci du devoir de mémoire. Encore faut-il en avoir le droit.

Je relaye donc ici le message porté par les anciens combattants aubussonnais, qui attendent des candidats à la présidence de la République, une position ferme sur la question.

Comité local FNACA Aubusson - La Montagne Centre France.
Je soutiens publiquement la juste cause défendue par la FNACA, représentée localement par Jacques Munné, qui souhaite que les autorités françaises abrogent le décret du 26 Mars 2003, et instituent de façon officielle le 19 Mars comme date officielle de commémoration. N'oublions pas, que ne connaissent ni ne parlent mieux d'Histoire que ceux qui l'ont vécu et qui l'ont faite.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire