Dans la continuité du billet rédigé sur le thème des sondages et de la manipulation médiatique de leurs données, voici un diagramme pour le moins intéressant construit sur la base de chiffres remis par le CSA.
Un graphique édifiant qui confirme une réalité incontestable, dénoncée en particulier par François Bayrou, concernant une "sarkhollandisation" du débat présidentiel, comme si celui-ci ne devait se cantonner qu'à une explication entre les deux représentants de ce que le béarnais appelle avec une certaine malice les P.P.P (Partis Provisoirement Principaux).
Les puristes du temps de parole constateront par eux-mêmes une inégalité éthique en matière du temps de parole, puisqu'en cumul, les candidats Hollande et Sarkozy ont occupé jusque là 63, 2 % de ce temps.
Voilà qui fait bel et bien le jeu du bipartisme, qui tend à soutenir un système, dit démocratique, unanimement reconnu à bout de souffle.
Voici qui explique sans doute également la position de favoris qu'occupent les deux leaders des P.P.P. dans les enquêtes d'opinion dont on nous abreuve à longueur de journées.
Sauf que d'autres enquêtes offrent des résultats beaucoup plus nuancés. Comme par exemple cette enquête menée par le CSA sur l'évolution de l'image des personnalités politiques. Et là le parfait contre-exemple, puisqu'il apparaît que François Bayrou surclasse l'ensemble des personnalités citées, recueillant 58 % d'opinions favorables contre 53 % en faveur notamment de François Hollande.
Un Bayrou qui sortirait encore une fois vainqueur d'un duel de second tour contre n'importe lequel des candidats et qui infligerait une défaite encore plus sévère à Nicolas Sarkozy que ne le ferait François Hollande. Si ça, ce n'est pas un signe. Oui, mais il y a la "Sarkhollandisation" des Médias...
Enfin, pour mieux se convaincre encore de la pertinence et du réalisme des réformes proposées par F. Bayrou, un comparatif avec les propositions faites par François Hollande en une étude réalisée par le site Révolution Fiscale.
Un étude minutieuse et révélatrice qui met en lumière la justesse et l'efficacité des mesures Bayrouistes tout en jugeant les mesures Hollandaises tapageuses et inefficaces.
D'un côté, une réduction des déficits plus efficace combinée à une hausse des recettes, de l'autre, une réduction moindre, et des recettes en fort recul...
Alors, l'hésitation n'est plus permise à Sarkhollande, le pays qui limite le cadre du débat démocratique. C'est oublier un peu vite que si dans le cadre d'une élection, on échappe pas au fantasme des sondages, on échappe pas non plus à la réalité du doute de l'isoloir, sachant que la seule vérité, c'est celle des urnes.
Sarkhollande n'est pas une fatalité !
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